Maintenant qu’il sent l’odeur et le vent chaud de l’incendie et qu’il comprend de plus en plus que son poste est menacé et que la destitution lui pointe au nez, Donald Trump passe à la méthode chantage : si vous me virez les marchés vont s’écrouler dit-il ! Et pourquoi ne pas prédire que nous mourrons tous pendant qu’il y est !
Le président américain, dans la tourmente après les déboires judiciaires de deux anciens proches, a répondu aux questions de Fox News.
Quoi de mieux qu’une interview dans son émission favorite pour se défendre ? Donald Trump s’est exprimé ce jeudi matin sur Fox News dans l’émission Fox & Friends, que le président américain a l’habitude de regarder le matin et de commenter en direct sur les réseaux sociaux. Deux jours après l’inculpation pour fraude fiscale de son ancien directeur de campagne Paul Manafort et la confirmation par son ancien avocat Michael Cohen que des sommes d’argent avaient été versées à deux femmes pour qu’elles taisent une relation sexuelle avec lui, Donald Trump a asséné : « Si jamais j’étais destitué, je pense que les marchés s’effondreraient et que chacun deviendrait plus pauvre ».Le président américain, questionné sur ces versements de 130 000 et 150 000 dollars, a assuré qu’il ne les avait appris que « plus tard ». Les fonds « ne venaient pas de l’équipe de campagne, ils venaient de moi et ce n’est même pas une infraction » aux lois électorales, a-t-il aussi ajouté. Ce faisant, il n’a pas nié le fond de l’affaire.
La journaliste de Fox News qui menait l’interview, Ainsley Earhardt, a interrogé le président américain sur d’autres sujets d’actualité. Concernant le mur qu’il veut construire à la frontière avec le Mexique, Trump a concédé vouloir le réaliser « plus vite » mais a rejeté la faute sur les démocrates, avec qui il serait selon lui « très difficile de travailler ».
« Le mur monte, même si beaucoup de gens ne le savent pas », s’est-il exclamé. À propos de sa politique d’immigration, Trump a assuré faire du « travail record » même s’il souhaite changer les lois pour « faire beaucoup mieux » et veut pour cela « faire élire plus de républicains » aux élections de mi-mandat de novembre prochain.
« Je ne sais pas comment vous pouvez attaquer quelqu’un qui a fait un excellent travail », s’est-il aussi vanté, mettant notamment en avant les bons chiffres de l’économie américaine, « meilleure qu’elle n’a jamais été dans l’histoire de notre pays ».
Enfin, concernant son épouse Melania qui prend, par petites touches, ses distances avec lui sur certains sujets comme l’immigration ou […]
Nicolas Berrod – Le Parisien