On est tout de même là face à une inversion de toutes les valeurs puisque des Gilets jeunes qui viennent déposer plainte contre un ministre pseudo philosophe demandant aux forces de l’ordre de tuer les manifestants Gilets jaunes, sont eux-mêmes embastillés et traînés en justice ! On imagine que plus le régime actuel va tarder à réagir politiquement et plus la tension augmentera avec une multiplication de ce genre d’affaires.
Les deux hommes sont entendus après des menaces et des violences contre des policiers.
Hier en fin d’après-midi, ils étaient une vingtaine à faire le pied de grue devant les grilles du commissariat d’Avignon. Les gilets jaunes attendaient la sortie de deux d’entre eux mais l’audition de ces derniers se poursuivait en soirée.
Quelques heures plus tôt, en milieu d’après-midi, la visite surprise d’un groupe de gilets jaunes a mal tourné à l’hôtel de police. Arrivés sans leurs gilets, les manifestants sont entrés dans le commissariat avant de revêtir leur tenue fluo à l’intérieur pour certains et d’exhiber des photos de personnes blessées circulant sur les réseaux sociaux. « Nous venons déposer une plainte collective contre Luc Ferry. On est allé à Carpentras, ils n’ont pas voulu prendre la plainte, alors on est venu ici (au commissariat d’Avignon, Ndlr) », a expliqué une manifestante. Le 8 janvier dernier, les propos de l’ancien ministre de l’Éducation nationale appelant les policiers à avoir recours à leurs armes face aux gilets jaunes a suscité une vive polémique dans les rangs des manifestants, mais aussi chez les politiques.
Dans les minutes qui ont suivi, la directrice départementale de la sécurité publique est venue à la rencontre des manifestants, leur expliquant que, dans l’immédiat, les services étaient occupés et proposant de les revoir lundi prochain. Plusieurs policiers sont alors arrivés dans le hall d’accueil. C’est là que les échanges se sont envenimés. L’un des gilets jaunes présents, Abdel Zahiri, récemment placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement après avoir été interpellé au Pontet par les gendarmes pour « entrave à la circulation lors d’une manifestation de gilets jaunes en décembre dernier », aurait menacé un commissaire. Le leader des gilets jaunes d’Avignon-Nord serait soupçonné de l’avoir provoqué et menacé de s’en prendre physiquement à lui. Dans la foulée, la vingtaine de policiers présents a repoussé les manifestants vers la sortie dans une mêlée agitée. Un autre policier a également été blessé par un gilet jaune qui lui aurait arraché son pull dans la bousculade. Les deux hommes ont été interpellés à l’extérieur du commissariat. Hier soir, ils étaient toujours entendus.
Photo d’illustration : hier après-midi, les policiers ont dû repousser les gilets jaunes à l’extérieur du commissariat. PHOTO M.F.
Mélanie Ferhallad – La Provence