Voici encore une fois une affaire de violence classique que toutes les sociétés humaines connaissent, mais qui est transformée par les médias et par l’exécutif en banale agression de rue, comme s’il s’agissait d’une vieille dame à laquelle on avait arraché son sac. Pourtant, il s’agit bien de deux policiers armés qui étaient en surveillance et donc prêts à toute éventualité. Comment est-il possible que les deux se fassent subtiliser leur arme de service aussi facilement ? C’est une faute professionnelle grave qui nécessite une enquête. Lorsque l’on pense qu’un policier qui perd son arme de service reçoit automatiquement un blâme voire passe au conseil de discipline, qu’en est-il du policier qui se fait subtiliser son arme et se fait tirer dessus ?
Cette histoire est vraiment malsaine, il y a des choses qui sont cachées, il n’est pas concevable d’accepter une telle faute professionnelle et la camoufler en agression quelle que soit sa violence. Faut-il rappeler que ces policiers sont formés justement pour mettre fin à cette violence.
Le pronostic vital d’un des deux policiers est engagé. Un suspect s’est livré à la police vendredi et trois individus, qui ont dérobé leurs armes de service, sont activement recherchés.
L’agression particulièrement violente s’est déroulée mercredi 7 octobre vers 22h30. Deux policiers ont été attaqués par trois personnes à Herblay (Val-d’Oise), a appris franceinfo de source policière. Les deux agents en civil de la PJ de Cergy-Pontoise ont été roués de coups et blessés par balles. Le pronostic vital de l’un d’eux est engagé. Les auteurs de l’agression, dont on ignore l’identité, se sont enfuis.
Les policiers ont été roués de coups, puis blessés par balles
Les policiers, âgés de 30 et 45 ans, étaient garés pour une mission de surveillance d’un garage clandestin, selon une source policière, lorsqu’ils ont été agressés, avenue du Gros Chêne, à Herblay, par trois personnes. Ils “ont été pris par surprise” alors qu’ils “se trouvaient en surveillance dans une zone industrielle d’Herblay”, a précisé le parquet de Pontoise dans un communiqué, jeudi. L’attaque a eu lieu entre un imprimerie et une entreprise de maintenance, loin de toute habitation.
Herblay (Val-d’Oise). (GOOGLE MAPS)
Dans le procès-verbal, auquel France Télévisions a eu accès, l’un des deux policiers raconte avoir d’abord “reçu un énorme coup de poing dans le visage” qui l’a mis “KO”. “J’ai vacillé et j’ai été projeté au sol, j’ai subi un étranglement et j’ai vraiment cru que j’allais étouffer”, dit-il également.
Quelques secondes plus tard, ce même policier a “senti” que l’un des individus “se saisissait” de son arme, alors accrochée à son ceinturon. “Mon agresseur m’a tiré une première fois dans la jambe droite. J’ai hurlé de douleur”. Dans le même temps, il comprend que son collègue “est en mauvaise posture”. Il explique avoir “cru entendre trois coups de feu qui étaient tiré sur lui”.Ces individus nous ont orientés vers un vrai guet-apens.dans son procès-verbal
“Non seulement ils ont tiré dessus, mais il y a eu une bagarre et les coups ont été terribles”, a déclaré de son côté le maire d’Herblay, Philippe Rouleau, au micro de la chaîne franceinfo. “Une enquête est en cours, mais je ne suis pas sûr que les gens savaient que c’étaient des policiers. C’étaient des policiers en civil qui étaient en planque”, a-t-il ajouté. Les auteurs de l’agression, dont l’identité n’est pas connue, se sont enfuis.
Le pronostic vital d’un des policiers est engagé
Les deux membres de la police judiciaire ont été blessés par balles, et l’un est dans un état grave. “On sait que son pronostic vital est engagé. Plusieurs coups de feu ont été tirés, plutôt dans le bas du corps”, mais aussi “un coup de feu autour du bassin qui est assez important”, a précisé le maire d’Herblay. Selon le parquet de Pontoise, l’homme le plus gravement touché a été atteint de quatre balles et souffre, en plus, d’une fracture du crâne.
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Photo d’illustration : deux policiers en mission de surveillance ont été roués de coups et blessés par balle par des inconnus qui leur ont volé leurs armes mercredi soir à Herblay (Val-d’Oise). (MAXPPP)
France Télévisions
10 octobre 2020