Avec la chute apocalyptique en cours de Mark, l’empereur parasite à face de bouc, vous n’êtes peut-être pas au courant, mais rien ne va plus en Australie, la race aryenne assassine la race aryenne, la race des seigneurs extermine la race des seigneurs : l’aryen lieutenant-général John James Frewen a affirmé tout récemment « qu’il fera en sorte que tous les australiens reçoivent une dose de vaccin d’ici Noël ». Une thrombose létale ou un cancer comme cadeau de Noel pour tout le monde, ceinturé et à coups de matraques, si les arguments philosophiques ne suffisent pas, et la soldatesque de la race des seigneurs n’a que très peu d’arguments philosophiques lorsqu’il s’agit d’assassiner la race des seigneurs.
Merde, la race des seigneurs à peau blanche a fait long feu. La race de peau a fait long feu. La peau de la race a complètement cramé, intégralement trahi ceux qui croyaient en la peau comme gage de noblesse d’âme ; cette peau se révèle être un masque qui n’en finit pas d’être démasqué. Et l’horreur apparaît devant les yeux des ravis de la peau. C’est l’A-peau-calypse ! Les suprémacistes de peau, les ravis de la peau seront bien plus déçus que les ravis de la crèche. Et plus cette peau crame et se déchire, plus ils s’y accrochent… La noblesse de peau a donc fait long feu. Reste la noblesse d’esprit et du cœur, que l’on a tant de mal à trouver, et encore plus de mal à pratiquer. Deleuze n’avait rien compris à cette formule de Paul Valéry : « Ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est la peau ». Non Gilles, la peau, la surface n’est pas le lieu de la logique du sens qui désavoue la « fausse profondeur », il n’y a pas de « montée » ou de « remontée à la surface », et il n’y a pas non plus de « conquête des surfaces »…, bien au contraire Gilles, les surfaces limitent, délimitent, séparent et entravent la seule véritable conquête : la conquête de l’unité perdue, la souveraine unité. La peau ne fait que témoigner de la profonde perte du sens impérissable au-delà de la peau périssable. Le plus profond de la misère humaine tient par la peau, l’asservissement le plus profond découle de notre attachement à la peau et à ses blessures, notre plus profonde vulnérabilité est exposée et fixée par la peau, qui détermine toutes les vaines prétentions scientifiques à faire notre peau impérissable… !
En réalité, il n’y a ni race des seigneurs ni race du Serpent. Race biologique j’entends. Il y a simplement des âmes nobles et des âmes damnées, des âmes vertueuses aspirant à la béatitude spinozienne et des âmes bestiales qui jouissent de l’enlisement, de l’égarement… Ou alors, comme Julius Evola, il faut parler de race d’esprit, plus que de race de peau. La race de peau trahit intégralement la race d’esprit, ou pour le dire plus précisément, la peau de la race trahit intégralement l’esprit de la race, l’esprit tout court ; ce Frewen en est la preuve irréfutable. Non seulement Dieu reconnaîtra les siens, mais Satan aussi reconnaîtra les siens. La postérité du Serpent est une race d’esprit, d’esprit bestial, et la postérité noble est aussi une race d’esprit. La peau de la race est le meilleur masque pour trahir la race, un masque qui tombera inéluctablement. Avec Frewen, il est déjà tombé. Voilà le combat aujourd’hui, le combat ultime, la noblesse d’esprit contre l’esprit de bestialité, qui veut nous convaincre que le lieu du combat est la matière, la chair… Non, le lieu du combat est l’esprit, et ce qui est en jeu dans ce combat c’est la souveraineté de l’esprit, que l’esprit de bestialité veut écraser, en vain… et pour cause, cette souveraineté de l’esprit c’est la souveraineté divine. Je suis un suprémaciste de l’esprit qui croit dur comme fer au triomphe infaillible et souverain de la noblesse d’esprit, qui ne se donne que par la noblesse du cœur. Les dogmes religieux sont aussi une peau, la peau desséchée et brûlée d’une foi religieuse, d’une noblesse du cœur…, une peau qui s’arrache elle aussi comme un masque. C’est derrière la vieille peau d’une foi religieuse partagée en Algérie, que les libérateurs de 1954 ont intégralement trahi les libérés de 1962 et intégralement asservi, pillé et détruit le pays libéré.
La peau est la surface de projection des simulacres, l’écran où se joue spectaculairement la grande tragédie des simulacres, l’écran qui nous sépare de la vie véritable. La peau c’est les parois de la Caverne de Platon. Seuls des égarés comme Nietzsche et Deleuze entreprennent de creuser ces parois… Sur les parois, les simulacres dessinent une certaine cohérence, que nous prenons pour réelle, du coup, lorsqu’on creuse les parois, on s’enfonce peu à peu dans le chaos, dans la « chao-errance du chao-smos » comme ne croyait pas si bien dire Deleuze, et on chute finalement comme Nietzsche dans l’effondrement psychique irréversible. Quant à ceux qui reculent, s’éloignent de la paroi en tentant de comprendre la cohérence qui s’y dessine et de rendre cette compréhension toujours plus cohérente, toujours plus logique, plus exclusive, ils finissent par édifier un mur de rationalité exclusive, un mur conceptuel qui exclut toute intuition qui nous permettrait justement de sortir de la Caverne, toute intuition de la grâce, toute intuition du divin. On n’intuitionne malheureusement pas la grâce divine par Platon, ni par Aristote. Et on l’intuitionne si peu par Plotin. Après Kant, la guerre totale contre l’intuition fut déclarée. Guerre de laquelle Hegel tenta de sortir rationnellement, en vain… Et à laquelle Nietzsche réagit mal en tentant de creuser les parois de la Caverne. Puis, le mur conceptuel se renforça toujours plus avec les néo-kantiens, et toujours plus radicalement, inspiré par Wittgenstein, avec le Cercle de Vienne…, Schlick, Carnap, Frege… Et les bonnes volontés intuitives de Husserl et Heidegger ne parviendront pas à éviter l’assassinat de l’intuition métaphysique par la philosophie analytique…, Russel, Quine, et en France l’inénarrable Jacques Bougresse et son Mythe de l’intériorité… !
Aujourd’hui ce mur conceptuel, cette ombre de l’esprit est telle qu’elle nous empêche rationnellement, scientifiquement, de sortir de la Caverne, pour raison sécuritaire. La seule issue consiste donc à renoncer à cette logique sécuritaire, à cette stratégie mentale de défense, à cette résistance sémantique qui fonde ce mur puissant, et à adopter ce que j’ai appelé la stratégie mentale de conquête, innocente stratégie qui consiste à s’émanciper de toutes les résistances sémantiques entravant notre perspective de souveraineté effective. C’est ce que j’expliquais jadis devant mes profs en vue de la soutenance de ma thèse de philo mais ils ne comprenaient rien et me traitaient de fasciste ! Si être fasciste c’est vouloir sortir de la Caverne, alors je suis intégralement fasciste. Fasciste de l’esprit pour la gloire du cœur. Vive le fascisme intégral ! Vous pouvez leur expliquer que la conquête n’est pas forcément violente ? Merci. Expliquez-leur qu’il y a par exemple la conquête amoureuse, la conquête qui vient du cœur, et pas du corps, la conquête qui rend la vie aux mourants, aux désespérés, qui fait tomber tous les voiles qui enlisent l’âme, qui féconde la vie, qui l’éclot, la soutient, qui annihile la stérilité, la conquête pleine d’amour pour l’harmonie riche en beautés honnêtes et vraies, la conquête qui sème la joie simple pour créer du sens, le donner et en répandre la lumière, la conquête qui accomplit les rêves d’unité en se riant des ténèbres, en un mot, la conquête de l’âme qui triomphera du fascisme sécuritaire qui verrouille la sortie de la Caverne.
L’âme innocente est prise dans l’enlisement sémantique à l’entrée de la Caverne et y chute, ignorante, vers la désolation charnelle d’un théâtre d’ombres et de parasites, et lorsqu’elle se retourne enfin en remontant vers l’entrée de la Caverne, elle ne voit plus un enlisement sémantique mais un mur sémantique infranchissable et imbrisable, qui la sécurise en apparence mais l’enchaîne en profondeur, qui définit le possible et l’impossible, le réel et l’irréel, l’objectif et le non-objectif. La philosophie analytique est cet enlisement sémantique qui apparaît comme un mur sémantique infranchissable et imbrisable, qui parait dire notre sécurité, ne dire que ça, pour taire notre enchaînement, que nous ne percevons plus car nous avons perdu toute innocence intuitive. Il ne s’agit pas de franchir ou briser ce mur mais d’y voir un enlisement, un jeu sémantique enlisant, et de jouer avec sans se prendre au jeu, et au je, d’y jouer souverainement dans la perspective d’abolir la logique du sens par la conquête du sens, et d’abolir le sujet en le souverain.
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