L’autre soir, un pote m’appelle. Charles. Une anxiété à peine perceptible dans la voix. Il habite dans des quartiers populaires… Voilà quelques semaines, il s’est fait cramer sa bagnole. Même s’il est au chômage – après que Macron ait revendu l’usine où il bossait aux américains -, c’est emmerdant. Obligé de se déplacer en transport en commun. Et puis, des petites virées en bagnole ça lui permettait d’oublier la mort de sa femme, puis de sa fille, tuées en bas de chez lui. Sa femme enceinte cancéreuse – après avoir été vaccinée contre le Covid -, avait été égorgée pour un mauvais regard. Et sa fille rackettée et violée avait été poignardée pour refus de clope. Il m’appelle donc l’autre soir, un peu déprimé, après avoir eu connaissance par un ami en burn-out d’un document confidentiel de la société Orangeâtre, « L’art de pousser un salarié au suicide » :
– Allo ?
– Salut Lotfi, tu vas bien ?
– Eh salut ! Comment vas-tu ?
– Bof… Je suis emmerdé pour dimanche…, commença-t-il.
– Rassure-moi, tu n’envisages pas de voter Macron… ?, fis-je goguenard.
– Et pourquoi pas… C’est quand même la stabilité face aux deux extrêmes.
– Tu trouves que ta vie est stable ?… entre nous, dis-je stablement.
– Non, mais avec les extrêmes ce sera pire.
– Avec la gogôche, oui, ce sera effectivement pire. Mais pas avec les nationalistes, lui assénai-je.
– Ces racistes ? Hors de question, fit-il catégoriquement.
– Sauf que, comme tous les politiques, ils voudront être réélus, et ils ne laisseront donc pas impunis les violences racistes. Pour préserver une certaine paix civile. Personnellement, je ne vois pas Marine le Pen participer à des ratonnades à une heure du matin.
– Ils les condamneront pour la forme, mais ça continuera de plus belle.
– Donc, ce sont des étrangers qui déterminent ton vote ?
– Non, des Français comme toi et moi.
– Je ne suis que Français par adoption.
– Et tu vas voter national ?… T’es malade.
– J’aimerais voter contre la démocratie et pour la royauté… mais ça n’est pas possible.
– Ce putain de Rassemblement National est composé de putains de corrompus, tout comme les autres putains de partis…
– La situation est pourtant simple. Voter Macron c’est voter pour les mondialistes qui détruisent méthodiquement la France, et voter la gogôche c’est voter pour les internationalistes qui détruiront chaotiquement la France (même s’ils dénoncent louablement le génocide des Palestiniens). On ne peut donc voter que National, si on tient encore un peu à la France.
– Qu’est-ce que tu es naïf… Ils n’ont pas été foutus de faire alliance avec Zemmour. Je t’en foutrais de l’intérêt national… !, s’emporta-t-il.
– Ils ont bien fait de ne pas faire alliance avec ce traitre, qui considère Saint-Louis comme un roi juif et les soldats de l’an II comme les ancêtres de Tsahal… et qui aurait fait de la France une province cosmopolite d’Israël…, ce qu’elle est déjà d’ailleurs, répliquai-je. Qu’il se soit fait entuber jusqu’à la moelle est une merveille politique.
– Je m’en tamponne le coquillart de ce raciste, qu’il crève, dit-il avec dépit.
– Tu es donc en train de me dire que tu vas revoter Macron pour la 3e fois ?!
– Apparemment, tu n’as pas peur de finir en steak haché si les nationalistes passent, steak haché pas du tout hallal, dit-il posément. Pourtant tu es musulman.
– Je suis un musulman libre. Il n’en reste pas moins que, tout en procédant d’une critique libre des religions, les vrais nationalistes savent reconnaître un chemin de droiture dans l’islam, contrairement à ces laïcards fanatiques déglingués. Ce dont j’ai peur, c’est d’une guerre civile, si les nationalistes ne passent pas… C’est plus fort que moi, je préfère l’ordre au chaos.
– Tu ne les connais pas. Je te cacherais dans ma cave !, s’esclaffa-t-il.
– Et si ce sont les rouges fanatiques qui passent, je te cacherais dans la mienne.
– Tu délires… Le retour au réel va être dur pour toi.
– C’est incroyable qu’un étranger comme moi t’encourage à voter national !
– Tu n’es pas étranger, m’objecta-t-il.
– D’origine étrangère, si tu veux… le mot « étranger » est tabou en France, contrairement à tous les pays du monde qui eux font bien la différence entre autochtones et étrangers, réduits à la portion congrue, lui répartis-je. La France est le seul pays au monde où les nationaux jugent scandaleux qu’un parti politique veuille défendre prioritairement les droits des nationaux. Ça devrait pourtant être une obligation.
– La fraternité humaine dépasse toutes ces conneries… Je ne veux pas d’une France fermée aux étrangers.
– La fraternité humaine est une chose précieuse, la politique en est une autre, tout aussi précieuse. Moi, je ne veux pas d’une France peuplée uniquement d’étrangers qui ont complètement remplacé les autochtones…, renchéris-je.
– Moi non plus, mais tu penses vraiment que tes nationalistes de pacotilles corrompus jusqu’à l’os empêcheront que cela arrive ?, fit-il en riant.
– Ils essaieront… eux au moins, ils essaieront…
– Ok, admettons… Je voterai national, mais je vais quand même préparer ma cave, au cas où. La fraude aux procurations est de toutes façons déjà tellement phénoménale que les nationalistes ne passeront certainement pas…
– S’ils ne sont pas au second tour, c’est la révolution, lui lançai-je.
– Il seront au second tour, mais ils ne l’emporteront pas.
– Alors la France va crever… définitivement… si ça peut importer à tous ceux qui hésitent encore…
– Pourquoi est-ce si important que la France ne crève pas ?, me demanda-t-il alors.
– Parce que, avec la Grèce, ce sont les deux nations qui ont émancipé l’esprit humain.
– Carrément… !, fit-il en s’esclaffant.
– Oui, carrément.
– Tu penses que le GUD émancipe l’esprit humain ?, dit-il en riant.
– La France n’est pas réductible au GUD, et il s’en faut de beaucoup… Si l’intérêt national est restauré, ils s’adapteront.
– Si tu le dis… en attendant, je vais restaurer ma cave. En cas de victoire nationaliste, je ne saurais trop te conseiller de ne pas traîner dans les rues, le jour de la victoire, et les autres jours aussi d’ailleurs…
– Si ce jour arrive, je crierais « Vive le roi ! » à ma fenêtre, dis-je en m’esclaffant.
– T’es complètement frappadingue, mon vieux ! Tu fais le malin, mais tu vas débarquer dans ma cave plus vite que tu ne le crois. Allez… À bientôt. Fais gaffe à toi.
– Oui. On se verra bientôt.
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