Encore une fois, nous avons la preuve que ces comportements criminels extrêmement dangereux durent depuis très longtemps, avec le silence complice des autorités, malgré les dénonciations claires d’une ex cadre de chez Nestlé. Comme le démontre l’image à la une de cet article, vous avez le packaging, réalisé avec des images très belles qui donnent envie de manger, malheureusement le monde réel est à l’opposé comme le démontrent les images prises sur les lignes de production ! Cette histoire nous rappelle comment les grands groupes d’EHPAD gèrent les systèmes de contrôle. Au lieu d’améliorer la situation des résidents, ils trichent systématiquement comme en témoigne Mme Yasmine Motarjemi concernant le groupe Nestlé !
On peut également remarquer qu’un scandale sanitaire alimentaire explose assez rapidement en France avec 1 ou 2 empoisonnements alors que les victimes des injections d’ARN messager se comptent par dizaines de milliers et pourtant le système de soins continue le massacre ! Allez comprendre la logique d’un tel comportement…
En réalité la situation est extrêmement simple : ces groupes industriels sont si puissants, si riches, qu’ils peuvent corrompre tout le monde, à commencer par les membres du gouvernement ou les hauts cadres des administrations de contrôles. Point.
Les normes d’hygiène ont-elles été respectées à l’usine Buitoni de Caudry, dans le Nord ?
Ces derniers jours, les accusations se multiplient à l’encontre de la marque du groupe Nestlé. Des photos prises il y a plusieurs mois sur le site de fabrication montrent des lignes de production insalubres. Une ancienne haute dirigeante de la multinationale dénonce des « négligences » sanitaires à l’échelle du groupe. Ce qui amène à poser la question suivante : l’affaire des pizzas contaminées à l’Escherichia coli (E. coli) était-elle inévitable ?
Mercredi 30 mars, la Direction générale de la santé a confirmé le lien entre les pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up et la recrudescence des cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) chez des enfants, liés à la bactérie E. coli. En France, deux enfants sont morts des suites de l’infection et 75 cas ont été détectés dans 12 régions. A l’échelle locale, dix enfants malades sont hospitalisés au service pédiatrique du CHU de Lille. Nous avions récemment recueilli le témoignage alarmant de la mère d’un de ces malades.
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Une ex-haute dirigeante de Nestlé avait donné l’alerte
Le témoignage incriminant d’une ancienne haute dirigeante de Nestlé, devenue lanceuse d’alerte, vient fragiliser la défense du groupe. Yasmine Motarjemi a travaillé durant 10 ans comme directrice de la sécurité alimentaire au siège de la multinationale, en Suisse, avant d’être licenciée en 2010. Elle reprochait à son supérieur hiérarchique sa « gestion de la sécurité des aliments et les entraves qu’il mettait à son travail. »
« J’ai alerté à tous les niveaux de ma direction pendant quatre ans sur différents dysfonctionnements, explique-t-elle. Ils ont refusé de m’entendre. » Cette ancienne cadre de l’Organisation mondiale de la santé, débauchée par Nestlé en 2010, évoque de précédentes affaires sanitaires au sein de l’entreprise, comme en 2009, aux Etats-Unis. « Un incident similaire à celui en France. » Elle déplore : « c’est au rythme des incidents que Nestlé améliore sa sécurité. »
« Trouver une contamination par échantillonnage c’est difficile »
Concernant le cas précis de l’usine de Caudry, et les photos qui circulent, Yasmine Motarjemi ne souhaite pas se prononcer « sans connaître le contexte ». Elle réagit toutefois à la communication du groupe Nestlé sur les 75 prélèvements « négatifs ». « Il faut savoir que cette bactérie Escherichia coli peut causer des infections alimentaires avec une très faible dose, explique-t-elle. Alors trouver une trace de contamination par échantillonnage, c’est très difficile, parfois même impossible. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas. »
Selon elle, l’entreprise commet trop de « négligences » sur la sécurité alimentaire. Elle argumente son propos par une histoire. « Une fois, un supérieur a mis sur la table un rapport d’inspection insatisfaisant, raconte-t-elle. Je lui dis alors que nous devons envoyer immédiatement une équipe dans cette usine, pour régler le problème. Mon supérieur m’a répondu : « ce n’est pas comme cela qu’on gère, on doit envoyer une lettre à toutes les usines pour mieux se préparer aux audits d’inspection. » Elle déchante.
Yasmine Motarjemi a porté plainte contre Nestlé après son licenciement pour harcèlement moral et psychologique. Elle a eu gain de cause, le groupe a été condamné le 7 janvier 2020. « Malgré ses alertes et ses demandes répétées d’un audit de son département, la Direction de Nestlé a refusé d’examiner les mises en garde de Mme Motarjemi et a continué son harcèlement », a déclaré son avocat à propos du jugement.
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Photo d’illustration : L’usine Buitoni de Caudry, dans le Nord. • © France Télévisions
Baptiste Mezerette1er avril 2022