Comment est-il possible qu’une simple entreprise de téléphonie et de Web puisse avoir une dette de 60 milliards d’euros ! C’est déjà une anomalie d’une certaine gravité. Encore une fois, tout le monde peut constater que le business moderne basé sur la dette est voué à la faillite, comme toujours. Tout le monde peut également remarquer l’importance phénoménale de la censure sur BFM et RMC – possessions de Patrick Drahi -. Preuve qu’il est dangereux de laisser des milliardaires contrôler les médias.
Avec près de 60 milliards de dettes, l’empire Altice est l’un des groupes les plus endettés dans les télécoms. L’affaire de corruption au Portugal jette un doute sur la signature financière de Patrick Drahi.
Patrick Drahi parviendra-t-il à rembourser dans les temps ses quelque 60 milliards de dette ? Ou connaîtra-t-il le même destin que Jean-Charles Naouri chez Casino qui n’a pas réussi à assumer une dette dix fois moins importante ? Les banquiers et les marchés sont sur le qui-vive depuis qu’une sombre affaire de corruption au Portugal impliquant son bras droit, Armando Pereira, a provoqué la pire crise de confiance jamais connue par Altice.
Depuis, plusieurs responsables du groupe, dont un membre du « comex » en France, ont été suspendus. Le fisc portugais, lui, continue d’enquêter sur Armando Pereira, après les perquisitions à son domicile le 13 juillet. Le numéro 2 officieux du groupe est suspecté de s’être considérablement enrichi en surfacturant à Altice des prestations réalisées par des sociétés… qui lui appartenaient, sur fonds d’évasion fiscale entre Madère, Dubaï et le Portugal, selon la presse portugaise…