Quand on sait que les Français sont, en Europe, les plus gros consommateurs d’anxiolytiques, l’intérêt que porte enfin la HAS aux benzodiazépines, ne peut que contribuer à la prise de conscience du danger que représentent ces produits pour la santé lorsqu’ils sont pris sur le long terme, entraînant notamment accoutumance et assuétude. Il reste à espérer que cette sonnette d’alarme soit entendue et que les médecins jouent le jeu en faisant preuve de moins de légèreté dans leurs prescriptions quotidiennes et qu’ils invitent leurs patients à s’inscrire dans une démarche de sevrage. Le tout est de sensibiliser les patients et leurs familles en les persuadant de réduire insensiblement les doses par paliers dégressifs, de sorte que les effets de manque ne se fassent pas sentir de façon violente. Quant au véritable traitement de l’anxiété, il ne peut être que préventif en offrant aux citoyens un emploi stable, le logement familial, l’accès aux soins, à l’enseignement, aux loisirs, autant de droits garantis par la Constitution. Il est aussi dans une série de mesures économiques bannissant le prêt à intérêt, source de tension et d’angoisse et en privilégiant le retour à la terre. La vie trépidante des villes et mégapoles ainsi que l’accélération du temps et des cadences dans tous les domaines conduisant au règne de la quantité, créent aussi de l’anxiété, voire de l’angoisse. La prévention se trouve enfin dans le rejet catégorique du diktat maçonnique, source de tous les dysfonctionnements institutionnels et de toutes les tensions sociales.
Utilisés sur une longue période, Xanax et compagnie auraient des effets néfastes pour la santé. L’autorité sanitaire met également en garde contre un risque de dépendance.
Leur efficacité est prouvée pour traiter l’anxiété, mais les benzodiazépines, parmi lesquels le Xanax, le Lexomil, le Temesta ou encore le Valium, seraient, lorsqu’ils sont utilisés sur une longue période, à l’origine d’effets secondaires néfastes pour la santé.
Ne pas être prescrits plus de 12 semaines
Selon un communiqué de la Haute autorité de santé (HAS) rendu public ce lundi, le recours à ces anxiolytiques doit donc rester temporaire et tous doivent être prescrits sur une courte durée pouvant aller jusqu’à seulement 12 semaines. Car au-delà de cette période, Xanax, Valium et compagnie peuvent effectivement entraîner troubles de la vigilance, chutes ou encore troubles de la mémoire. Plus grave, « leur utilisation prolongée expose au risque de dépendance », indique la HAS, qui invite les praticiens à « impliquer le patient dans une démarche d’arrêt du traitement ».
Cette réévaluation par la HAS des benzodiazépines dans le traitement de l’anxiété est d’ailleurs bienvenue si l’on considère les 7 millions de Français qui ont « consommé » des anxiolytiques l’an passé. Sachant également que 16 % d’entre eux étaient traités depuis plusieurs années.Ouest-France avec agence