On ne peut qu’être d’accord avec Monsieur Asselineau lorsqu’il propose de faire appliquer l’article 68 de la constitution afin de destituer l’actuel président Emmanuel Macron suite au scandale Alexandre Benalla. D’autant que l’audition des protagonistes devant une commission d’enquête parlementaire présidée par une députée LREM est tout simplement insultant car on ne peut être à la fois juge et partie, c’est un principe essentiel du droit, bafoué allègrement. Les auditions ont démontré un grand nombre de contradictions et de mensonges et des dysfonctionnements ahurissants qui pourtant touchent la sécurité de l’Élysée.
Il y a néanmoins une limite à son raisonnement : la décadence totale, à un point inégalé et historique, de cette caste politique lamentable qui le démontre jour après jour et surtout pendant les auditions de cette commission d’enquête. Un exercice intéressant peut aider nos lecteurs à comprendre à quel point la démocratie est un poison mortel, c’est de lire la Note sur la suppression générale des partis politiques de Simone Weil et ensuite de regarder ces hurluberlus gigoter à l’Assemblée. Il faut dire qu’une dose énorme de culot est nécessaire à un Christian Jacob qui critique et dénonce l’affaire Benalla alors que son parti et son ex-président sont empêtrés dans des magouilles monumentales ! Sans oublier bien sûr Marine Le Pen et les millions d’euros qu’elle doit à l’Union européenne ! Bien sûr, il suffit de regarder les députés de LREM poser des questions inutiles en faisant semblant qu’il n’y a pas d’affaire Benalla pour comprendre que tous sont aveuglés et ne travaillent absolument pas pour l’intérêt des Français.
Il faut se rendre à l’évidence même si le constat est désastreux et décourageant, il est trop tard pour réparer quoi que ce soit car les élites sont corrompues et le peuple lobotomisé. Les solutions ne peuvent être désormais qu’individuelles, des petits groupes peuvent être formés mais pas plus. Ce constat dramatique permet aux gens de cesser de perdre leur temps et leur argent dans des objectifs inatteignables et commencer à travailler au niveau local afin de changer leur quotidien.
Appel de François Asselineau aux parlementaires d’opposition pour l’engagement de l’article 68 de la Constitution
Alors que le scandale de l’affaire Benalla révèle de nombreuses actions illégales et immorales, le président Macron annonce en être « le seul responsable » mais refuse de s’expliquer devant les Français et d’être auditionné par une commission d’enquête. Il se prévaut pour cela de l’immunité présidentielle posée par l’article 67 de la Constitution et nargue les Français en lançant qu’ils n’ont « qu’à venir le chercher ».
Il tente en parallèle d’éteindre l’incendie en verrouillant à son profit les auditions parlementaires en cours. Face à cette situation intolérable, et rappelant qu’Emmanuel Macron a couvert de son autorité de nombreuses autres actions illégales ou attentatoires à la démocratie depuis son élection, François Asselineau lance ici un appel solennel aux parlementaires d’opposition pour qu’ils engagent la procédure prévue par l’article 68 de la Constitution.
Cette procédure – dite de destitution – est la seule qui permette d’obliger le chef de l’État à se justifier de ses actes devant une Haute Cour, constituée de parlementaires. Il convient de rappeler qu’en 1974, le président américain Richard Nixon, menacé d’une procédure « d’impeachment » du fait du scandale du Watergate, fut contraint à la démission. Pourtant, les faits qui lui étaient reprochés (la pose illégale de micros au siège du Parti démocrate) étaient, somme toute, d’une moindre gravité que l’accumulation d’actions illégales ou anti-démocratiques imputables au président Macron.
Même si les chances de destitution du président sont quasi-nulles du fait de la composition des assemblées, le lancement de cette procédure parfaitement républicaine est le seul et unique moyen pour faire cesser le climat d’impunité totale et pour rappeler à l’ordre le chef de l’État sur ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain.
Seul le lancement de l’article 68 permettra d’enrayer le favoritisme, la corruption et les dérives délictueuses et mafieuses qui salissent l’Élysée et la République. À cet égard, la motion de censure du gouvernement prochainement présentée par LR est absurde puisque « l’affaire Benalla » ne relève justement pas de la responsabilité du gouvernement !
C’est la responsabilité du président de la République qui est ici directement en cause, comme l’a reconnu Macron lui-même. Dont acte et dont mise en œuvre nécessaire de l’article 68 de la Constitution.