Décidément la démocratie française se porte très bien, à tel point que le gouvernement n’a pour seule préoccupation que de surveiller les réseaux sociaux afin de déceler le plus petit signal annonciateur d’une possible révolte. L’exécutif est en panique. Il le sait. Ils savent très bien ce qu’ils font et ce qu’ils risquent. La cocotte-minute va exploser, c’est une certitude, ils veulent savoir quand. Sauf que ce type de calcul est imprévisible car personne n’a jamais vu venir une révolte ; elle s’impose sans invitation.
Le Service d’information du gouvernement vient de lancer un nouvel appel d’offres destiné à l’écoute sociale sur Internet. Avec deux nouveaux lots : scruter les requêtes en ligne des Français et identifier les signaux faibles.
Voilà qui risque de déplaire à beaucoup. Le Service d’information du gouvernement (SIG), placé sous la direction du Premier ministre, cherche à élargir sa surveillance des activités des Français sur Internet en s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) a appris l’Informé. Objectif : mieux prendre le pouls de la société et comprendre sa perception de l’action publique. Dirigé par Michaël Nathan, le service a lancé un nouvel appel d’offres afin de renouveler un contrat d’écoute des réseaux sociaux (social listening) et, grande nouveauté, l’a élargi désormais aux recherches en ligne sur les moteurs (search listening) et aux signaux faibles dont les appels à rassemblement initiés sur le web. Au total, cinq lots sont proposés, et non plus trois comme en 2021, pour un montant maximal de 1,26 million d’euros hors taxes par an, soit 5,05 millions d’euros sur quatre ans, comme l’a constaté CB News.
Photo d’illustration : Michel Barnier, Premier ministre. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
30 octobre 2024