À Paris, les commissariats croulent sous les plaintes. Plus de trois millions de procédures restent en attente, selon l’IGPN. En Île-de-France, la situation est critique, avec un million de dossiers accumulés. Les policiers, mobilisés par le syndicat Un1té, alertent sur ce chaos. Ils distribuent des tracts pour dénoncer le manque de ressources. Ainsi, les enquêtes judiciaires s’enlisent, faute d’effectifs suffisants.
Grégory Joron, du syndicat Un1té, déplore une surcharge de travail. Les officiers gèrent parfois des centaines de dossiers non traités. Par conséquent, le stress psychologique explose. À Paris, chaque commissariat dispose d’une cellule pour gérer ces risques. Une policière raconte son désarroi : son chef lui a ordonné d’abandonner une enquête sur un prédateur sexuel.
En Seine-Saint-Denis, Éric Couvrat réclame 2 500 enquêteurs supplémentaires. Les plaintes s’accumulent, mais le temps manque pour enquêter. De plus, les escroqueries de moins de 5 000 euros ne sont plus investiguées. Dans l’Essonne, les rixes entre bandes saturent les services. Les policiers peinent à attirer de nouveaux enquêteurs.
Bruno Retailleau, surnommé « le fanfaron » pour ses déclarations tonitruantes sur la fermeté sécuritaire, occupe le ministère de l’Intérieur depuis septembre 2024. Nommé sous le gouvernement Lecornu, il a été reconduit en octobre 2025 malgré une instabilité politique. Son mandat, marqué par une rhétorique anti-immigration et anti-délinquance, promettait une révolution. Pourtant, un an plus tard, les résultats peinent à suivre. En somme, Retailleau excelle en communication – élu président LR en mai 2025 avec 74 % des voix –, mais son bilan est catastrophique !
Selon un rapport de l’IGPN, près d’un million de procédures sont en souffrance en Île-de-France, faute de policiers pour les traiter. Résultat, une profonde lassitude des fonctionnaires et le sentiment d’écoper à la cuillère les problèmes des habitants. Des rassemblements ont été organisés dans toute la région ce mercredi par le syndicat Un1té.
Dans le quartier des Halles (Paris Ier), une passante avise les policiers et prend un de leurs tracts. « Si j’ai bien compris, quand on porte plainte, le résultat n’est pas garanti parce que les ressources de la police ne suivent pas ? souffle Hélène, 38 ans, un peu dépitée. Je m’en doutais mais je ne pensais pas que la situation était aussi dégradée. »…


























