Quand on voit le comportement d’hier, du voyou* Juncker envers Farage, on comprend que le concept démocratique n’est qu’un prétexte. Ces gens ne sont gentils et civilisés que si vous êtes d’accord avec eux, autrement vous êtes un fasciste, un raciste, un monstre… à abattre.
* Rappelons que Jean-Claude Juncker a été plus de 20 ans le premier ministre de l’état voyou du Luxembourg qui n’est rien d’autre qu’un paradis fiscal à 1 heure de train de Paris… On a tous en tête également les vidéos officielles dans lesquelles il gifle les chefs d’états reçus !
ZOOM – A l’heure où la construction européenne vacille sur fond de Brexit, la Commission européenne concentre de nombreuses critiques. Metronews s’est posé la question de savoir pourquoi l’organe le plus européen de l’Union est tant pointé du doigt et si les critiques formulées en France sont partagées par nos voisins européens. Explications
Avec le vote britannique de sortie de l’Union européenne jeudi, c’est tout l’édifice européen qui vacille sur ses fondations. Parmi elles, la Commission européenne, garante de l’intérêt général, concentre la plupart des critiques. Technocratique, déconnectée, trop libérale, manipulée par les lobbys, l’instance législative de l’Union et les 28 membres qui la composent, autant que d’Etats membres, cumulent les hostilités.
Il faut dire que la position de la Commission prête le flanc aux détracteurs. Au cœur de la machine Europe, l’institution ne peut se prévaloir de la légitimité des urnes auprès des citoyens européens puisque seul son président est élu par le Parlement de Strasbourg, les 27 autres membres étant proposés par les Etats et choisis par le président.
23.000 personnes au sein de la Commission
C’est à elle que revient néanmoins la délicate mission – une fois les grandes lignes définies par les chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres regroupés au sein du Conseil européen – de proposer les lois et mesures qui façonnent l’UE, de veiller à leur bonne exécution, ainsi qu’à celle des traités européens. Outre cette fonction de gardienne du temple, elle gère et met en œuvre le budget européen (155 milliards d’euros pour les engagements et 144 milliards pour les paiements).
Pour mener à bien sa mission, la Commission emploie quelques 23.000 personnes qui travaillent au processus d’intégration que poursuit l’Union, tentant d’harmoniser les règles entre les différents États membres dans des domaines aussi divers que l’économie, l’environnement, la santé, la protection des consommateurs, la pêche, l’agriculture, les transports… Avec à la clé, bien souvent, la satisfaction des uns et le mécontentement des autres.
Manque de cohésion entre la Commission et les États
Sur le plan économique notamment, la Commission a la lourde tâche de négocier les nombreux accords avec ses partenaires commerciaux extérieurs. Au centre des critiques actuellement : l’accord de libre-échange transatlantique (Tafta) actuellement négocié avec les Etats-Unis et jugé par ses opposants comme déséquilibré et trop libéral. Moins de 48 heures après le Brexit et son onde de choc ressentie à travers toute l’Europe, le Premier ministre Manuel Valls s’est d’ailleurs clairement prononcé ce dimanche contre ce traité. « Dorénavant, aucun accord de libre-échange ne doit être conclu s’il ne respecte pas les intérêts de l’Union (…) Il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique », a déclaré Manuel Valls en visite à Belleville-sud-Mer (Seine-Maritime), accentuant du même coup la fracture entre les Etats et l’instance européenne.Difficile exercice que la construction européenne, en témoigne les baromètres d’opinion réalisés par la direction de la Communication de la Commission. Malmenée par la crise, la confiance en l’UE s’est renforcée néanmoins l’an dernier, s’établissant à 40%, soit son plus haut niveau depuis 2011, selon le sondage réalisé au printemps 2015 par l’institut TNS auprès des citoyens des États membres, plus ceux de cinq pays candidats à l’entrée dans l’UE. Surtout, celle-ci reste en moyenne de dix points supérieurs à la confiance que les populations européennes accordent à leur gouvernance nationale, quai qu’on en dise.
Le Parlement pas plus populaire
Une confiance en progression qui bénéficie aux instances européennes et notamment à la Commission (40%, soit environ sa moyenne depuis 10 ans). Mais l’opinion des pays envers l’organe à la fois le plus européen et le plus éloigné des populations européennes diffère fortement. Ainsi quand les Danois , les Hongrois, les Roumains ou les Lituaniens sont au minimum 60% à accorder leur confiance à la Commission, les Français se montrent particulièrement critiques envers l’instance dirigée par Jean-Claude Junker. 34% seulement des Français se disent ainsi plutôt enclins à lui faire confiance, contre 44% affichant une opinion contraire et 22% ne se prononçant pas.
Des résultats qui placent la France en queue de peloton de ce classement avec l’Espagne, le Royaume-Uni, voire dans une moindre mesure l’Allemagne (39% d’opinions favorables, 40% défavorables et 21% sans opinion). Mais la défiance ne se concentre pas seulement sur la Commission européenne. Le Parlement européen par exemple, pourtant directement élus par les citoyens de l’Union, ne trouve guère plus de crédits aux yeux des Français qui sont 44% à ne pas lui faire confiance, contre 37% s’affirmant plutôt bienveillant à son égard.