Il est tout de même effrayant de constater la victoire écrasante de Boris Johnson aux dernières législatives anglaises et en même temps constater le lobby anti Brexit ralentir l’application de la décision populaire. Les témoignages et autres interviews que l’on voit sur les télévisions françaises avec le choix systématique de faire passer des citoyens anti Brexit alors que ce vote démontre que la réalité est l’inverse de ce que l’on nous montre étant donné que le résultat dans les urnes pour les conservateurs dépasse de presque le double celui du parti travailliste ! Cela fait des mois que les lobbys s’activent afin de faire annuler le Brexit alors qu’une grande majorité du peuple est pour sa mise en place.
Ceci est encore une fois une négation de la démocratie comme ça a été le cas en France en 2007 via Nicolas Sarkozy qui a nié les résultats du référendum de 2005 en imposant le mini traité de Lisbonne.
La victoire du Parti conservateur aux élections législatives anticipées, jeudi, donne un mandat clair à Boris Johnson pour mener à bien son slogan de campagne : « Réaliser le Brexit ».
Sera-t-il toutefois capable de le faire en 2020 ?
Une victoire « historique », un « raz-de-marée » électoral. Voici comment les unes de la presse britannique sont titrées, vendredi 13 décembre, au lendemain d’élections législatives anticipées au Royaume-Uni. Selon les résultats définitifs, le Parti conservateur du Premier ministre pro-Brexit, Boris Johnson, obtient une majorité absolue de 365 sièges à la Chambre des communes, soit 48 de plus qu’en 2017. Le Parti travailliste, très affaibli, est loin derrière, avec 203 sièges — son score le plus faible en 85 ans.
« Réaliser le Brexit est désormais la décision irréfutable, indiscutable du peuple britannique », s’est félicité Boris Johnson tôt dans la matinée vendredi, face à des militants galvanisés. « Nous allons réaliser le Brexit à temps, le 31 janvier 2020 », leur a-t-il garanti. « Nous sommes prêts » à négocier la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE, a déclaré peu après le nouveau président du Conseil européen, Charles Michel. Ce dernier a appelé de ses vœux « une ratification rapide par le Parlement britannique » de l’accord de sortie négocié entre Londres et Bruxelles, « afin que l’on puisse démarrer dans la sérénité, tranquillement, mais avec une grande détermination, la négociation sur la phase suivante ».
Après cette victoire nette des Tories pro-Brexit dans les urnes, Boris Johnson est-il certain de « réaliser le Brexit » – « Get Brexit done », en anglais dans le texte –, comme il l’a martelé pendant sa campagne ? Pourra-t-il le faire avant la fin de la période de transition, prévue fin 2020 ?La fin de « l’impasse » parlementaire
Boris Johnson a convoqué ces élections législatives anticipées fin octobre, afin de renforcer sa majorité et de mettre un terme aux blocages du Parlement sur l’épineuse question du Brexit. En cela, le Premier ministre, figure de la campagne du « Leave » en 2016, a réussi son pari. Avec 365 conservateurs sur 650 élus à la Chambre des communes, il semble, après plusieurs échecs cinglants en septembre, enfin assuré d’un vote en faveur de son accord négocié avec Bruxelles. D’autant que ces élus tories lui ont promis leurs voix sur le texte, relève Politico*. Même si le texte devait être amendé, il devrait passer sans blocage.
La ratification de cet accord de Brexit, après une lecture et un vote par les deux chambres du Parlement, pourrait donc aboutir rapidement. D’après des estimations du Guardian*, une seconde lecture du texte de retrait de l’UE pourrait intervenir dès le vendredi 20 décembre, ou le lundi suivant à la Chambre des communes. La Chambre des lords devrait également siéger entre Noël et le Nouvel an pour étudier le texte, poursuit le quotidien britannique.
Le calendrier législatif reste serré pour aboutir à une ratification complète avant le 31 janvier, mais ce scénario est réaliste, d’après plusieurs chercheurs. « Du côté britannique, il est quasiment certain que nous aurons terminé [le vote de l’accord] d’ici le 31 janvier », commente à franceinfo Joe Owen, directeur du programme sur le Brexit au sein du think tank britannique Institute for Government. « Cela peut prendre un peu de temps du côté de la Chambre des lords, mais après cette victoire électorale, ils feront en sorte de ne pas bloquer une sortie le 31 janvier. » « Les lords ont exprimé certaines réserves sur ce texte, mais ils l’approuveront », poursuit Simon Usherwood, professeur de sciences politiques à l’université de Surrey.
Quant au vote des Européens avant l’échéance, « cela ne devrait pas poser souci », souligne l’enseignant auprès de franceinfo. « L’Union européenne a bien dit qu’elle souhaitait l’approuver. » Des séances plénières…* L’ensemble de ces liens sont en anglais
Photo d’illustration : le Premier ministre conservateur britannique, Boris Johnson, fait campagne à Benfleet, dans l’est de Londres (Royaume-Uni) le 11 décembre 2019, à la veille d’élection législatives anticipées. (BEN STANSALL / POOL / AFP)
France Télévisions
13 décembre 2019