On nous disait que tout allait changer, que la politique ne sera plus la même avec la génération de marcheurs macroniens, qu’ils seront là pour le peuple, pour améliorer le quotidien des Français, qu’ils allaient travailler, travailler et encore travailler dur, voire très dur, pour atteindre leurs objectifs et promesses ; que les erreurs du passé ne seront plus renouvelées… bla, bla, bla… ! Ben non, raté encore une fois !
Je ne comprends plus le monde politique actuel, pourtant j’y viens, j’y ai travaillé, j’y ai eu des fonctions, je me suis présenté à des élections.
Mon logiciel intellectuel est empreint de politique. J’aime la politique car je crois qu’elle a une notion de grandeur, puisqu’elle permet à des idéologies de s’affronter afin de prendre le pouvoir, engendrant ainsi la mise en place des projets de vie, de société que l’on croit juste.
Mais pour l’avoir côtoyé, je n’aime pas ce milieu politique où bassesse et faiblesse intellectuelle y règnent en maître. Mon incompréhension du milieu y vient aussi du fait que les français ne veulent plus voir ces pratiques opaques perdurées comme la devenue très célèbre « enveloppe parlementaire », cette réserve de cash parfois sans fond mise à disposition des députés et sénateurs. Et pourtant ces façons de faire plus que douteuses continuent allègrement.
J’ai fréquenté professionnellement ces deux chambres pendant de nombreuses années, même s’il est vrai que je connais mieux le Sénat. J’ai fait mon travail parlementaire, rédigé des textes de lois dont le service civique, des amendements, des questions écrites ou orales (celles qui passent sur France 3) au gouvernement, des rapports parlementaires, j’y ai organisé des réunions, des colloques, des visites. Bref j’ai toute légitimité d’en parler sans me tromper.
Je peux aujourd’hui témoigner étant passé à autre chose, que nos sénateurs ou députés sont pour la plupart absentéistes, j’en sais quelque chose j’ai travaillé pour ce type de parlementaires.
Pourtant contrairement aux pratiques des entreprises privées un sénateur qu’il soit présent ou pas verra, quoi qu’il arrive, ses émoluments mensuels rester à 7200€ par mois. Et pour toucher l’intégralité des indemnités soit 11 500 € il suffit de siéger la moitié du temps. Elle est belle la vie. Un peu comme si un employé touchait tout son salaire s’il travaillait pendant 18 heures et les 3/5 s’il en venait jamais.
Cette façon de faire est totalement impensable pourtant, je puis vous l’assurer elle existe, et cela quelque soit le bord politique. On peut être de droite, de gauche on a le même mauvais pli. Ce jeudi ils étaient 427 députés sur 577 à sécher le vote sur l’état d’urgence. Loi somme toute importante puisqu’elle régit la sécurité des Français. Mais les députés n’en ont cure ça ne les intéresse pas.
L’État ne peut plus se permettre de rétribuer à prix d’or des gens qui ne pourraient même pas balayer les rues (avec tout le respect que j’ai pour les éboueurs qui font un dur métier). Dans le privé la plupart de ces salariés ne dépasseraient pas les 3 mois d’essais. Seulement cela arrange les gouvernants d’être entourés d’incapables, ne sachant rien des institutions, du droit, de l’humain ou de l’économie, car cela permet de rester au pouvoir. Le système de vote et des partis actuel maintient ainsi un statu quo, que nos élites mondialisées veulent éternelles. Normal puisque le système est gagnant/gagnant, mais pour leur poche. Jusqu’à quand ?
Mike Borowski – La Gauche M’a Tuer