Une des plus grosses chaînes de propagande française est à vendre et pourtant la presse en parle très peu comme vous pourrez le constater sur la capture écran ci-dessous d’une simple recherche Google réalisée il y a quelques minutes seulement. C’est comme si on voulait cacher les déboires de Patrick Drahi, empêtré dans une très grave judiciaire au Portugal. C’est le site de Télérama qui a ouvert le bal avec l’article C’est officiel : BFM TV est à vendre mais personne n’a repris cette information pourtant importante dans la presse généraliste.
Il faut dire qu’après l’arrestation par la justice portugaise de Monsieur Armando Pereira, le bras droit de Patrick Drahi, pour corruption et blanchiment d’argent, c’est la panique à bord. Faut-il ajouter à cela les déboires personnels du même Drahi avec les autorités suisses concernant un violent redressement fiscal. Du coup, le groupe Altice déjà très endetté à hauteur de 60 milliards d’euros est obligé de vendre ses actifs afin de payer ses échéances. Faut-il rappeler que le groupe Altice n’est qu’une gigantesque bulle financière et que Patrick Drahi n’est pas du tout milliardaire, tout ceci n’est que du vent. Comment est-il possible de laisser des empires aussi fragiles se construire en mettant en danger des milliers de salariés ainsi que toute une économie ?
Reste à savoir s’il est possible de vendre des vendus ? Est-ce légal ? Car nous n’avons jamais vu des journalistes aussi laquais et soumis que ceux de BFM TV (si, ceux de LCI et Cnews).
Par Richard Sénéjoux – 08 septembre 2023
La rumeur avait démarré avant l’été. Et jusqu’ici, les plus hautes sommités du groupe l’avaient fermement démentie : non, le pôle médias d’Altice (BFMTV, RMC, RMC Story, RMC Sport…) n’était pas à vendre, malgré la passe délicate que traverse le groupe, et oui, Patrick Drahi, le big boss, restait plus que jamais attaché à sa chaîne info, qui tient toujours la tête des audiences.
Ça, c’était jusqu’à hier. Lors d’une conférence organisée à New York par la banque Goldman Sachs, un conseiller du groupe a lâché le morceau : « Nous souhaitons faire une augmentation de capital [pour SFR]. Nous cherchons à vendre les data centers. Nous avons d’autres actifs de grande valeur comme les médias, [dont la vente] pourrait donc être envisagée si nous avons un bon prix », comme l’a rapporté le site L’Informé.
Pour qu’Altice décide de céder son puissant relais d’influence, c’est qu’elle traverse une zone de turbulences inédite. Le 13 juillet dernier, le bras droit de Patrick Drahi, le Portugais Armando Pereira, a été arrêté et mis en examen pour corruption et blanchiment d’argent. Un temps incarcéré, il est aujourd’hui assigné à résidence au Portugal. Un scandale qui, au-delà de ternir l’image du groupe, inquiète beaucoup les marchés financiers. À tel point que Patrick Drahi, d’habitude si discret, a dû prendre la parole à plusieurs reprises au cours de l’été pour rassurer les investisseurs – il s’est dit « trompé et trahi » par son ex-numéro deux, tout en tentant de minimiser l’affaire.
Cette crise a mis encore un peu plus en lumière la situation financière fragilisée d’un groupe endetté à hauteur de quelque 60 milliards d’euros. Confronté à la hausse des taux d’intérêt, Altice n’est plus en mesure de financer par la dette ses prochaines échéances, et donc d’emprunter, comme il l’a toujours fait. Résultat : le groupe est obligé de vendre. À commencer par les quatre-vingt-douze data centers en France, qui vont être cédés pour environ 1 milliard d’euros. Patrick Drahi a d’ailleurs assuré que le désendettement serait désormais « sa seule priorité ».
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