On ne le dira jamais assez, l’hindouisme est la plus spirituelle et la plus noble des religions. Leur grande loi karmique m’a toujours fasciné, en effet, cette loi nous permet de comprendre l’insoutenable… l’insupportable souffrance subie par de jeunes victimes innocentes serait l’expiation karmique de crimes commis dans des vies antérieures… « No one is innocent », disaient très justement les Sex Pistols, malgré leur musique horrible. On retrouve cette loi karmique dans la sourate de la Secousse, « Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra aussi ». Aucune science ne peut nous faire échapper à la loi karmique. La science ne devrait être qu’un moyen pour nous aider à expier notre poids karmique. Le pardon seul peut effacer ce poids : demander pardon aux âmes des victimes de nos crimes dans nos vies antérieures et éventuellement dans notre vie actuelle. Cette loi karmique n’est pas formulable scientifiquement mais moralement, cette loi karmique est une des lois de la Création.
Au fond, les lois de la Création ne sont pas des lois scientifiques mais des lois morales : la première loi est celle du déploiement souverain de l’amour, la seconde est celle du pardon, et la troisième est la loi karmique. Tout comme la science ne peut pas abolir la mort, elle ne peut pas abolir la loi karmique qui s’applique infailliblement au cours de nos renaissance successives. Pour être plus précis, la science moderne, la science transhumaniste veut abolir la mort, la vieillesse et la maladie, pour surtout abolir la loi karmique, qui détermine la mort, la vieillesse et la maladie. Cet athéisme scientifique qu’était le bolchevisme internationaliste visait non seulement à briser en nous toute intuition du divin mais encore et surtout à nous affranchir scientifiquement de l’implacable loi karmique, nous affranchir des châtiments immanents… Hitler avait raison de vouloir détruire ce bolchevisme. Nous sommes condamnés à expier notre poids karmique, à souffrir ces expiations, ou à expier par des bienfaits accomplis, ou à demander pardon aux intéressés. Mais l’homme repousse naturellement la souffrance expiatoire, et toute souffrance est expiatoire ; et il repousse cette souffrance par la science. Quand à la demande de pardon, l’homme la perçoit comme une humiliation, comme un aveu de faiblesse, et ne s’y résout que très rarement. Le désir de science comme le refus de pardon relèvent tous les deux de la volonté de puissance pour surmonter notre déficit karmique, en vain… La volonté de puissance peut être néanmoins un moyen d’expier par des bienfaits, elle n’est pas une fin en soi. Nietzsche y avait vu une fin, jusqu’à y trouver sa fin… ! La puissance sans limite ne peut aboutir qu’à l’effondrement d’un rapport de force, d’une démesure, d’un déséquilibre… Hitler l’a compris trop tard. Si Poutine ne cède pas à ce tropisme de la puissance, il nous débarrassera enfin des héritiers de ces bolchéviques que sont les mondialistes. La puissance n’est pas une fin en soi, non plus que la science, ni la religion, ni l’art, ni la philosophie… Vous allez me dire, y a-t-il une fin en soi ? Oui, la libération de notre âme de toutes ses entraves karmiques. Il n’y a de science véritable que celle qui nous fait connaître ces entraves et qui nous apprend à nous en libérer. Le plus haut bienfait consiste donc à enseigner à autrui cette science. La plus extrême puissance ne peut pas briser la loi karmique ni nous en affranchir. Nous avons toujours beaucoup de mal à reconnaître notre culpabilité, y compris et surtout notre culpabilité karmique, enfouie en nous, qui inconsciemment détermine notre existence, notre vie ici bas. Le plus souvent, nous refoulons cette culpabilité karmique, nous l’oublions dans les ivresses de l’existence, dans les passions, l’ivresse des sens, de la violence, l’art, la science, la philosophie… tout cela n’est que diversion pour ne pas voir en face sa culpabilité karmique. Et toute la société moderne est organisée sur cette diversion, par cette diversion et pour cette diversion, une diversion de plus en plus vulgaire, bestiale… nous enchaînant ainsi impitoyablement à notre poids karmique. Malgré toutes ces diversions, la culpabilité karmique est implacablement purgée qu’on le veuille on non, et les souffrances expiatoires continuent au fil des renaissances successives.
L’homme a cette liberté, ce libre-arbitre de choisir entre accomplir des bienfaits ou alourdir son poids karmique, ou ne rien faire et reconduire sa culpabilité karmique dans sa prochaine vie. C’est ce libre-arbitre, cette liberté qui le rend responsable de ses actes, et c’est cette responsabilité qui fait la valeur morale de ses actes, alourdissant ou allégeant son poids karmique, ou le reconduisant. C’est le libre-arbitre qui fait qu’on peut juger moralement un homme et le condamner, on ne peut pas juger moralement un lion qui a tué une gazelle. Tout comme on ne peut pas juger moralement un bébé qui tue accidentellement une personne en jouant avec un flingue. Un bébé n’a pas encore de libre-arbitre car il n’a pas encore de conscience morale. Si on dit comme Schopenhauer qu’il n’y a pas de libre-arbitre, il s’ensuit qu’il n’y a plus de responsabilité morale, plus de culpabilité, et il faut donc relâcher les criminels et les laisser perpétrer leurs crimes, et laisser ainsi faire la sélection naturelle sauvage… à la Darwin ou à la Nietzsche… c’est d’ailleurs ce qui se dessine dans les institutions judiciaires du « monde libre », dit « libre », où les criminels ne seront bientôt plus considérés comme coupables mais tout au plus comme malades (à soigner) ou comme victimes psychologiques d’un contexte social défavorable !…
Le grand paradoxe est que le libre-arbitre est nié dans le « monde libre » ! Annihilant ainsi la responsabilité. Du coup, ce « monde libre » considère le monde où le libre-arbitre est reconnu comme un monde non-libre ! Tyrannique ! On en vient à voir la reconnaissance du libre-arbitre comme une tyrannie, puisque ce libre-arbitre implique la responsabilité, le jugement moral, la culpabilité, et donc le châtiment… la tyrannie du châtiment… Le « monde libre » considère la sauvagerie déchaînée des usuriers, de l’ultra-libéralisme, de la concurrence maffieuse, des racailles, des criminels, des fraudeurs, des escrocs et des déviants comme la seule liberté, liberté sans libre-arbitre donc, liberté animale. Et dans cette sauvagerie déchaînée du « monde libre », le plus forts, le plus malin, le moins scrupuleux, soumet les autres animaux humains tel du bétail, en clamant haut et fort que ceux qui contestent cette soumission sont ennemis de la libre sauvagerie, du « monde libre », et donc de la liberté, jusqu’à déclarer que la soumission à la sauvagerie est la seule liberté ! Et que la soumission à la pire des bestialité est la plus grande liberté ! Voilà l’extrême dégénérescence dans laquelle se trouve le monde occidental dit « libre ». Le retour à la sauvagerie n’est pas pour l’homme un redressement, comme le pensait Nietzsche, mais une dégénérescence.
Le redressement de l’homme ne peut se faire précisément qu’en surmontant cette sauvagerie, cette animalité, en la surmontant moralement par la vertu du libre-arbitre. La philosophie occidentale s’est fourvoyée, a été leurrée par les promesses de la connaissance objective, qui conduit inexorablement à considérer non seulement que l’homme est un objet de connaissance parmi d’autres, un objet animal, mais surtout à considérer que ce qui n’est pas objectivable n’existe pas réellement. Le physicien Max Planck disait carrément que ce qui est réel c’est ce qui est mesurable ! La compassion n’étant pas mesurable, elle n’est donc pas réelle, et le libre-arbitre n’étant pas objectivable, pas mesurable, n’est ainsi pas un objet de connaissance (comme disait Kant), et n’a tout simplement rien de réel comme le pensait Schopenhauer, et son disciple Nietzsche. Avant Kant, la folie objectivante, amena Hume à considérer l’homme comme un animal ayant une nature régulière le faisant agir avec une certaine régularité comme les autres animaux, et à ne considérer la liberté de l’homme que comme la conformité accomplie de ses actions à sa nature régulière, et de conclure qu’il n’y a responsabilité que quand cette conformité a lieu (faisant ainsi des autres animaux des êtres responsables !… ), c’est-à-dire qu’il n’est pas responsable de son action si celle-ci est irrégulière, accidentelle, contingente, contingence dans laquelle Hume range la prétendue notion de libre-arbitre, fausse selon lui donc, et de conclure ainsi que si on affirme au contraire que le libre-arbitre est vrai alors il n’y a plus de responsabilité ! On n’est pas chez les fous, on est chez Hume. Cette obsession objectivante remonte au début de la philosophie occidentale. Depuis Platon, la liberté n’est conçue que comme la conformité à la volonté et à l’entendement ; dès lors que l’on s’écarte de cette conformité il y a non pas liberté mais dérèglement. Considérer la liberté comme conformité, et pourquoi pas comme conformisme, c’est quand même fort de café ! Moi qui croyait bêtement que la liberté était ce pouvoir merveilleux qui nous permet entre autres de dire NON, de NE PAS SE SOUMETTRE, de DÉSOBÉIR.
Même cette liberté qu’est notre imagination était considérée par Platon comme une source de simulacres, d’erreurs, de dérèglements, que l’entendement devait corriger, régler, pour développer la rationalité. Pourtant l’imagination nous permet de douter, donc d’avancer dans la connaissance, d’envisager d’autres hypothèses, d’autres explications, de modifier notre jugement, de pardonner… L’imagination fonde finalement notre libre-arbitre. Malebranche disait que « l’imagination est la folle du logis », mais la folie n’est-ce pas plutôt de placer l’imagination sous le joug de l’entendement. L’imagination produit certes des images, des simulacres, dans une profusion et une liberté absolue (on peut absolument tout imaginer, même que Macron veut du bien aux Français ! L’absoluité de cette liberté est la preuve de son essence divine, la preuve de l’âme), profusion chaotique dans laquelle on peut s’enliser, se perdre, mais pour autant, plutôt que de l’enfermer dans les geôles de la rationalité, on peut tenter de la déployer souverainement selon une perspective créatrice. La création divine n’est rien d’autres que la création de l’imagination pleinement souveraine, sans aucune entrave. L’imagination divine ne crée que des images, la Création n’est pas réelle au regard divin (māyā, chez les hindouistes, illusions… ), mais réelle au regard humain. Et ce sont les entraves karmiques qui nous la font voir comme réelle.
Finalement, cette loi karmique est la loi d’un monde d’images, ou plus précisément la loi de notre servitude à ce monde d’image, notre servitude aux illusions, à māyā, à notre ignorance qui nous fait voir māyā comme réelle. Nous sommes pris dans le jeu de l’illusionniste divin, et la loi de ce jeu d’illusions est une loi morale, la loi karmique. C’est-à-dire que tant que nous choisissons par le libre-arbitre de tenir pour réelle et de continuer à tenir pour réelle la compassion (enseignée par le Christ), l’humilité (de demander l’aide des archanges, par exemple, ou de recevoir l’aide de ceux qu’on dit faibles, ignorants…), la patience et le par-don (toutes qualités éminemment divines), ce jeu n’a pas de prise sur nous et ne reste qu’un jeu, et libère ainsi notre âme de l’emprise de ce jeu.
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