Une belle conscientisation populaire de la mascarade actuelle mais il reste très préoccupant que plus de 75% du peuple soient pour l’état d’urgence selon les sondages officiels. Reste à savoir si ces chiffres issus de ces instituts de sondages crapuleux sont justes et correspondent à la réalité. Même les juges sont contre, comment à ce moment précis le peuple ignorant des enjeux peut-il être pour ?
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, à Paris et dans plusieurs villes, pour dénoncer l’état d’urgence et le projet de déchéance de nationalité. Au cri de slogans tels : « état d’urgence, état policier », quelques milliers de personnes ont bravé la pluie samedi à Paris pour dénoncer le projet de déchéance de nationalité et l’état d’urgence, alors qu’un projet de loi le prolongeant sera examiné dans les jours qui viennent au Parlement.
Outre le défilé parisien (5 500 manifestants à Paris selon la préfecture de police, 20 000 selon les organisateurs), des manifestations se sont déroulées dans les principales villes de France, dans le calme.
Certains ont défilé sous la pluie jusqu’à la place du Palais-Royal, où se trouve le Conseil d’État, qui a refusé mercredi de suspendre l’état d’urgence. Les slogans se sont adaptés aux circonstances météorologiques : « le temps est pourri, le gouvernement aussi ».
Les rassemblements dans l’ouest
Loire-Atlantique. À Nantes, environ 700 manifestants pour sortir de l’état d’urgence. Finistère. Quimper. Des citoyens mobilisés contre l’état d’urgence. Sarthe. Le Mans. 300 personnes défilent contre l’état d’urgence.
« Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, nous vivons un coup d’état permanent marqué par l’arbitraire et la censure », a déclaré une manifestante. Quant au projet sur la déchéance de nationalité, c’est selon elle « une mesure raciste, qui revient à dire que certains sont plus français que d’autres ».
Des mesures qui « mettent à mal nos libertés »
Les manifestants étaient réunis à l’appel des collectifs « Nous ne céderons pas » et « Stop état d’urgence », qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH).
Manifestation à Angers d’ environ 200 personnes contre l’ état d’ urgence et la déchéance de nationalité . Manifestation à Angers d’ environ 200 personnes contre l’ état d’ urgence et la déchéance de nationalité . | Franck Dubray / Ouest-France
Ils demandent la levée immédiate de l’état d’urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015, et l’abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes, « des mesures qui heurtent et mettent à mal nos libertés au nom d’une hypothétique sécurité », selon un communiqué des collectifs.Les Français toujours favorables à l’état d’urgence
C’est sur ce « désaccord politique majeur » que la garde des Sceaux Christiane Taubira a démissionné mercredi. Outre le défilé parisien, des manifestations étaient prévues samedi dans 70 villes en France. Une centaine de personnes ont défilé à Pau et Bayonne en fin de matinée, selon la préfecture.
Environ un millier de personnes ont commencé à se rassembler place de la République à Paris, pour dénoncer l’état d’urgence et le projet de déchéance de nationalité.
Environ un millier de personnes ont commencé à se rassembler place de la République à Paris, pour dénoncer l’état d’urgence et le projet de déchéance de nationalité. | AFP
Ces manifestations sont organisées alors que le gouvernement veut prolonger de trois mois supplémentaires l’état d’urgence, qui devait prendre fin le 26 février. Le projet est présenté mercredi en conseil des ministres.« On fait d’une loi d’exception une loi permanente », a dénoncé samedi sur France Inter le président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme (LDH), Henri Leclerc, qui appelle à participer aux manifestations, « expression citoyenne face à la majorité de l’opinion publique ».
Près de sept Français sur dix – 69% – sont favorables à la prolongation de l’état d’urgence, selon un sondage YouGov pour le Huffington Post et iTÉLÉ, publié le 13 janvier.
Ouest-France.fr