C’est le mystère sanitaire et statistique que devront résoudre le gouvernement ainsi que le corps médical car c’est impossible ! Impossible sauf si on a mis sur le dos du Covid19 les crises cardiaques, les AVC, les appendicites…
Où sont passés les accidents vasculaires cérébraux ? Les neurologues s’interrogent.
Depuis l’épidémie de Covid, les cas, pourtant nombreux en temps normal, sont devenus rares. Et il en va de même pour les infarctus.
Des accidents vasculaires cérébraux, il s’en produit, en temps normal, quelque 12 000 par an, un AVC toutes les 4 minutes en France. Et pourtant, depuis 3 semaines, on ne les voit plus. Idem pour les infarctus du myocarde (10 000 par an), qui semblent curieusement eux aussi devenus rares depuis la mi-mars. La société française de cardiologie et la société française de neurologie s’en sont émues lundi, elles ont ensemble diffusé un communiqué à l’adresse des patients, les exhortant à consulter de toute urgence en cas de symptômes.
Le phénomène étonne et inquiète les professionnels de santé. Pourquoi cette disparition soudaine ? On peut comprendre qu’en période de confinement, la traumatologie constate une baisse de ses activités : il y a moins de circulation automobile, moins de sorties, donc moins d’accidents et moins de chutes. Mais les AVC et infarctus n’ont aucune raison d’avoir disparu. Il peut donc s’agir d’autocensure (les personnes hésitent peut-être à déranger le 15 ou ils craignent d’attraper le Covid en allant aux urgences), ou de délai d’attente trop long quand on appelle le 15 déjà surchargé, ou encore de négligence des symptômes ?
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Photo d’illustration : Mais où sont passés les appels pour les des AVC ou des infarctus ? © AFP / Hans Lucas / Nicolas Liponne
7 avril 2020