La stratégie continue de plus belle en France, il ne s’agit plus uniquement de la Guadeloupe mais de tout le territoire. Nous avons donc des prisonniers qui en commis des délits et des crimes et qui doivent en payer le prix, mais ils peuvent profiter d’une remise de peine en cas de vaccination ! Faire un tel chantage aux détenus est juste abject, immoral qu’inacceptable. C’est également insultant envers la population car une peine de prison n’a pas à être raccourcie pour si peu ! Encore une fois, ceci n’a strictement rien à voir avec la santé des gens, c’est de la politique.
Certains détenus de la maison d’arrêt de Sarreguemines pourraient recouvrer leur liberté plus tôt que prévu s’ils acceptent de se faire vacciner.
C’est en tout cas l’idée portée par le vice-président en charge de l’application des peines, soutenu par la direction de l’établissement pénitentiaire.
Ce dispositif concernerait uniquement des personnes détenues pour des petits délits, avec de courtes peines.L’incitation des détenus à la vaccination en échange d’une remise de peine n’est pas une première en France. Du moins en métropole, car l’idée a déjà été proposée en Guadeloupe. Depuis cette semaine, c’est à la maison d’arrêt de Sarreguemines que l’initiative est en discussion. « La direction y est favorable », confirme une source interne à l’établissement.
« Cette procédure permettrait à toute personne incarcérée, ayant vocation à sortir de prison dans les mois à venir, de bénéficier d’une courte remise de peine, allant de quelques jours à quinze jours maximum, en échange de son acceptation à être vaccinée », poursuit notre interlocuteur.
« Ce dispositif concernerait uniquement des personnes détenues pour des petits délits, avec de courtes peines. Celles incarcérées pour des infractions sexuelles, violences sur mineurs et violences conjugales ou intrafamiliales en seraient de fait exclues. Tout comme les détenus en attente d’un jugement. »Aucune décision avant septembre
L’initiative, déjà sujette à controverse, pose une question éthique : pourquoi un détenu qui accepterait d’être vacciné mériterait-il une remise de peine ? À cette question, « la direction de la maison d’arrêt estime qu’elle est dans son rôle de promouvoir la réinsertion sociale des détenus qui seront de toute façon confrontés, dès leur sortie de prison, à l’obligation du pass sanitaire. Par exemple pour suivre des formations, trouver un emploi, prendre les transports en commun… Cette procédure a pour objectif de faciliter les démarches de réinsertion », explique-t-on.
La population pénale a été informée de ce nouveau dispositif. « Pour l’heure, aucune procédure de ce type n’a été appliquée, insiste le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.
La prochaine commission d’application des peines se réunira en septembre. C’est à cette échéance-là qu’on saura si la mesure est effectivement employée, ou non, à Sarreguemines », conclut-il.
Photo d’illustration : Les détenus incarcérés pour des infractions sexuelles, violences sur mineurs et violences conjugales ou intrafamiliales ne pourraient pas bénéficier de remise de peine. Photo archives RL /Thierry NICOLAS
19 et 20 août 2021