Les covidiots décérébrés ne vont pas tarder à traiter la Commission des affaires sociales du Sénat de « complotiste » ! Ils n’ont que ça comme argument depuis le début.
Fin de partie pour le passe vaccinal ?
Alors que la cinquième vague de la pandémie de Covid-19 régresse et que le gouvernement poursuit son calendrier d’allègement des restrictions, la commission des affaires sociales du Sénat préconise, dans un rapport rendu public jeudi 24 février, « d’engager une levée rapide du passe vaccinal et appelle à renforcer la transparence dans la gestion de l’épidémie ».
Les sénateurs ne sont pas tendres avec cet outil censé « réduire les tensions sur le système hospitalier » et « limiter les risques de contamination des non-vaccinés ». « C’est davantage l’évolution du virus, avec la perspective d’entrer dans une phase endémique, plus que le passe vaccinal, qui aura modifié le visage de la crise dans notre pays », a souligné Michelle Meunier, sénatrice (Parti socialiste) de Loire-Atlantique, l’une des rapporteurs de la commission d’enquête.
Comme ils l’avaient anticipé, les sénateurs ont avancé très vite depuis le 20 janvier pour rendre leurs conclusions. Malgré ce « calendrier restreint » voulu par la présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Deroche (Les Républicains, Maine-et-Loire), et qui a de fait présidé la commission d’enquête, ce rapport semble arriver un peu tard, presque à contretemps, tant le gouvernement a multiplié ces dernières semaines les annonces sur une possible levée du passe vaccinal dès mars. Un horizon encore confirmé devant la commission, mardi, par le ministre de la santé, Olivier Véran.
Les sénateurs pointent d’ailleurs la rapidité avec laquelle l’exécutif a annoncé, dès le 20 janvier, la levée progressive de certaines mesures sanitaires, alors que le passe vaccinal n’entrait en vigueur qu’au 24 janvier.
« La succession d’annonces parfois contradictoires, avant même que certains outils de gestion de l’épidémie soient applicables, a contribué à brouiller le message adressé à la population », soulignent les auteurs du rapport. Une communication qui, selon les sénateurs, « a certainement contribué à limiter le principal effet du passe vaccinal qui est d’inciter les personnes non vaccinées à entrer dans la vaccination ».
La question des indicateurs est centrale
En effet, contrairement au passe sanitaire cet été, le passe vaccinal a été présenté sans ambiguïté dès décembre 2021 comme un outil d’incitation à la vaccination. Un rebond de la primo-vaccination a d’ailleurs pu être observé à la suite de la conférence du premier ministre, Jean Castex, à la mi-décembre 2021, annonçant la mise en place prochaine du passe vaccinal. Résultat : 800 000 personnes ont reçu une première dose de vaccin entre le 20 décembre 2021 et le 23 janvier. Une progression qui semble bien insuffisante face aux cinq millions de personnes qui n’étaient toujours pas vaccinées à l’époque.
Photo d’illustration : Un serveur vérifie le passe sanitaire d’une cliente à l’entrée d’un restaurant à Strasbourg, le 9 août 2021.
24 février 2022