La journaliste des Décodeurs, Assma Maad, a publié un article, censé être la vérification d’une information donnée, qu’il est impossible de qualifier correctement, tant la langue française pourtant si belle et si riche est malheureusement démunie d’adjectif adéquat, tellement il est impressionnant de bêtise et de mauvaise foi, à tel point que nous sommes enclins à le comparer à une usine de fausses nouvelles et de fake niouzes !
Il s’agit bien de la déclaration mensongère du ministre de la santé, Olivier Véran, à propos de « la fin des essais cliniques des vaccins depuis déjà plusieurs mois », avait-il annoncé avec aplomb. Il a même accusé ceux – dont nous-mêmes – qui affirmaient l’inverse, de diffuser des fake niouzes. Du coup, les manipulateurs et mythomanes des Décodeurs sont venus à la rescousse d’un autre mythomane récidiviste très connu du grand public français ! À l’instar de la justice qui n’a pas voulu condamner Laurent Fabius dans l’affaire du sang contaminé, en créant le nouveau concept de responsable mais pas coupable, les décodeurs ont créé un nouveau concept, « il a tort mais il a raison quand même » ! C’est nouveau, ça vient de sortir, c’est financé par Bill Gates. Dit autrement, nous avons affaire à une inversion accusatoire. C’est tellement ridicule et pathétique qu’il suffit de lire les quelques commentaires sous le tweet des Décodeurs pour voir à quel point le public se moque d’une si grossière manipulation (cliquer sur l’image de droite pour les lire). Les Décodeurs sont devenus la risée du Net, de vulgaires trolls.
Cette journaliste a même appelé Pfizer qui a confirmé l’information donnée par notre site et qui était disponible sur Internet, avec trois simples clics ! Tout le monde est au courant sauf les Décodeurs et Véran.
L’astuce utilisée par la journaliste (sic) est d’employer le terme se « méprendre » en lieu et place de mensonge, le mensonge commis par Olivier Véran. La technique aurait pu marcher s’il n’était pas médecin et qu’il ne connaissait pas par cœur les quatre phases des essais cliniques ! On aurait pu accepter une telle méprise si ces mêmes mythomanes n’avaient pas pendant des mois crié à l’escroquerie concernant l’hydroxychloroquine en expliquant qu’il n’y avait aucun essai clinique randomisé mené en double aveugle avec placebo, seule méthode valable pour garantir sa fiabilité.
Mais là où la journaliste s’avèrera dangereuse par son incompétence et sa mauvaise foi, c’est lorsqu’elle va essayer de faire passer la phase IV pour la phase III. La phase III des essais cliniques est capitale, elle s’effectue sur un grand nombre de patients avec en face le groupe placebo afin de déterminer l’efficacité et la sécurité du traitement. Ce n’est qu’à l’issue de cette face trois que l’autorisation de mise sur le marché définitive – valable cinq ans – est accordée aux fabricants. Ensuite, le fabricant sera obligé de contrôler et de surveiller la commercialisation du médicament en phase IV. En réalité, le médicament est surveillé tout au long de sa commercialisation.
Ainsi, la journaliste et ses complices vont essayer de faire accroire à leurs lecteurs que la phase trois est un luxe, un genre de service rendu par les laboratoires, une option supplémentaire de sécurité offerte, eux qui ont un cœur gros comme ça ! C’est d’autant plus grave que l’inamovible et ubiquitaire Mathieu Molimard, pharmacien hospitalier à Bordeaux, va mentir en affirmant qu’il n’y a jamais eu de vaccin qui ait produit des effets secondaires à long terme, au-delà de 2 mois d’utilisation ! Nous pouvons lui donner un exemple, celui du vaccin de la grippe A H1N1 de 2009 qui a causé des centaines de narcolepsies cataplexies dont les victimes n’ont d’ailleurs toujours pas été indemnisées à ce jour par l’Oniam ! C’est donc tout simplement une fake niouze. Qu’en est-il du scandale meurtrier du Dengvaxia de Sanofi aux Philippines ? Ils n’avaient pas vu venir les graves effets indésirables non plus lors des essais avant commercialisation et le lancement d’une campagne de vaccination sur plus de 850.000 élèves !
Mathieu Molimard ne peut pas ignorer le fait que la fin de la phase III est obligatoire pour obtenir l’AMM, c’est son métier, il doit le savoir et pourtant il affirme le contraire ! Mathieu Molimard sait qu’il est impossible de rendre obligatoire un vaccin en phase III, car cela reviendrait à contraindre les Français à participer à un essai thérapeutique sans leur consentement, ce qui est puni par la loi !
Enfin, avancer le chiffre de 3 milliards de vaccinés comme si cela représentait une garantie d’efficacité et d’innocuité relève de l’escroquerie intellectuelle. Pendant des décennies le Mediator était vendu en France à des millions de consommateurs alors qu’il tuait chaque année des centaines d’entre eux ! N’importe quel médecin qui aurait alerté de la dangerosité du Mediator à ce moment là, aurait été traité de complotiste et on lui aurait sorti le chiffre de 5 millions de consommateurs et d’absence de remontée de la pharmacovigilance ! Tout le monde sait que la pharmacovigilance est totalement corrompue en France et que l’ANSM a été condamnée justement dans le cadre du scandale meurtrier du Mediator de Servier.
Bref, Assma Maad devrait reprendre les cours de journalisme et les chiader sérieusement. Elle devrait apprendre par cœur la charte de Munich et la recopier 1000 fois, ça ne lui ferait que du bien.
Elle est loin, très loin, l’époque où Le Monde de Hubert Beuve-Méry était considéré comme le journal français de référence. Mais, continuez comme ça, vous êtes nos meilleurs alliés dans la lutte contre Big Pharma, vous et les autres clowns, comme Enthoven, Saillet, Joffrin… Merci encore.
Le ministre de la santé a dénoncé les « fake news » de ceux qui martèlent que les vaccins déployés en France seraient en cours d’expérimentation.
Mais s’il a raison sur le fond, il se méprend sur la question des essais cliniques.
Alors que la moitié de la population française a reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19, les antivaccins n’en démordent pas. Selon eux, les Français vaccinés seraient des « cobayes » prêts à se faire injecter des produits actuellement testés en phase d’essais cliniques, et donc loin d’être fiables.
Cette rumeur persistante a été évoquée par le ministre de la santé, Olivier Véran, lors d’une conférence de presse, vendredi 2 juillet, en marge d’un déplacement à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) :
« Parmi les “fake news” que l’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vaccin serait encore en cours d’expérimentation, c’est absolument faux. La phase 3 est terminée depuis des mois, elle est validée. »
Les propos du ministre de la santé ont fait réagir bon nombre d’internautes : « Olivier Véran affirme que la phase 3 des vaccins est terminée depuis des mois alors que la fin de la dernière phase d’expérimentation sera en 2022, voire 2023, selon les laboratoires », dénonce l’un d’entre eux. « Véran est un menteur, ceci est une “fake news” ! Les vaccins sont toujours en phase 3 », estime, pour sa part, Le Libre Penseur, un blogueur connu pour asséner des contrevérités au sujet de la vaccination.
Il est vrai que les essais de phase 3 sont toujours en cours…
En affirmant de manière catégorique que la phase 3 des essais des vaccins déployés en France est « terminée », Olivier Véran se méprend. Contacté par Le Monde, le laboratoire Pfizer assure bien que son « essai de phase 3 se poursuit ».
Rappelons tout d’abord que, pour qu’un vaccin soit homologué, des essais cliniques sont menés sur l’homme au cours de trois phases successives. La dernière étape, la plus importante, est la phase 3. Conduite sur des dizaines de milliers de volontaires, elle vise à mesurer l’efficacité et la sécurité du vaccin, et fait l’objet d’une surveillance très attentive.
Dans le cadre des deux vaccins contre le Covid-19 les plus administrés en France, ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna, les essais cliniques de phase 3 ont été menés à partir de juillet 2020 sur des dizaines de milliers de volontaires. Mais il n’a jamais été question d’interrompre ces études dès la publication des premiers résultats, en novembre. Les laboratoires avaient bien précisé qu’ils comptaient assurer un suivi sur le long terme de leurs participants. « L’étude permettra de continuer à recueillir des données d’efficacité et de sécurité auprès des participants pendant deux années supplémentaires », pouvait-on lire dans un communiqué de Pfizer, le 18 novembre.
« Tous les participants à l’étude COVE seront surveillés pendant deux ans après leur deuxième dose pour évaluer la protection et l’innocuité à long terme », mentionnait de son côté Moderna, le 31 décembre. A l’heure actuelle, la fin des essais est fixée au 27 octobre 2022 pour Moderna, et au 2 mai 2023 pour Pfizer.
L’essai clinique de phase 3 de Moderna, publié dans la base “Clinicaltrials”.
Les essais de phase 3 se poursuivent donc afin de mieux cerner l’efficacité des vaccins, et surveiller d’éventuelles évolutions dans le rapport de la balance bénéfices/risques, élément crucial dans la course à la vaccination. Ou encore d’éventuels nouveaux effets indésirables. Mais là-dessus, Mathieu Molimard, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux, se montre rassurant : « Il n’y a pas de vaccin qui ait induit des effets indésirables à long terme qu’on n’avait pas vus dans les deux mois après la vaccination. »
Selon lui, plusieurs inconnues demeurent encore, toutefois. Parmi elles, la durée d’immunité conférée par ces vaccins anti-Covid-19. « Le suivi des participants sur deux ans est logique pour observer la décroissance des anticorps, la durée de la protection sur le long terme, et voir s’il faut une autre dose de rappel et au bout de combien de temps », commente le professeur. Ainsi, précise-t-il, cette phase 3 s’achèvera véritablement lorsque l’on sera capable de répondre à toutes ces interrogations en mettant en place un calendrier vaccinal précis, à l’instar d’autres vaccins.
Joint par Le Monde, le ministère de la santé assure que les propos du ministre ne sont pas « contradictoires par rapport à ce que dit Pfizer, même s’il aurait peut-être dû préciser que c’est la phase d’expérimentation qui est terminée ». Et d’ajouter :
« Ce que veut surtout dire Olivier Véran c’est que la phase d’expérimentation et de recueil des données qui ont conclu à l’efficacité des vaccins est terminée, et que des internautes font preuve de mauvaise foi en affirmant que les vaccins ne sont pas encore sûrs et efficaces, alors qu’on le sait. »
… mais ils ne sont pas la preuve du manque de fiabilité des vaccins
Si certains internautes se contentent de souligner la méprise d’Olivier Véran, beaucoup font preuve de mauvaise foi, ou versent dans la désinformation, en martelant que les vaccins administrés aux Français seraient encore en « phase d’expérimentation », et donc pas encore complètement sûrs.
« Les essais de phase 3 ont montré la qualité pharmaceutique, l’efficacité, et la sécurité des vaccins ARN, souligne le professeur Molimard. Ces trois éléments permettent de dire que donner ce médicament est important, efficace et non risqué, ce qui n’empêche pas de poursuivre les études. Sans ces trois piliers, il n’y aurait jamais eu d’autorisation de mise sur le marché. »
Souvenons-nous. À l’issue des premiers résultats dévoilés de la phase 3 des vaccins Moderna et Pfizer, en novembre 2020, les deux laboratoires ont présenté des taux d’efficacité de 94 % pour Moderna et de 95 % pour Pfizer. Les données des ces vaccins à ARN messager ont été par la suite consolidées, soumises, puis évaluées dans des revues scientifiques qui ont qualifié ces résultats d’« impressionnants ». Moderna et Pfizer ont pu déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché auprès de différentes autorités sanitaires afin de distribuer leurs vaccins à grande échelle. Là encore, les données ont été scrutées et évaluées par les autorités de régulation avant l’aval pour un déploiement auprès des populations.
Ainsi, même si la phase 3 n’est pas totalement achevée, ce qui est une procédure tout à fait habituelle pour les médicaments, Moderna et Pfizer ont déjà rempli les critères nécessaires, et fourni des données solides pour prouver l’efficacité et la sécurité de leurs vaccins contre le Covid-19. Depuis les premières injections, trois milliards de doses ont été administrées dans le monde. Certains effets indésirables ont été mis en évidence, notamment des cas de thromboses signalés avec le vaccin AstraZeneca. Mais ces cas graves sont excessivement rares. Cette faible proportion est une « bonne raison de se faire vacciner », estime le professeur Molimard, cela sans craindre de passer pour un « cobaye ». Prudence, donc, face aux discours alarmistes.
Photo d’illustration : « Le suivi des participants sur deux ans est logique pour observer la décroissance des anticorps, la durée de la protection sur le long terme, et voir s’il faut une autre dose de rappel et au bout de combien de temps », explique Mathieu Molimard, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux.
8 juillet 2021