C’est une excellente nouvelle qui démontre qu’il y a encore beaucoup de Français qui ne sont pas vaccinés. Deuxièmement, ceci va faire baisser les chiffres du gouvernement étant donné qu’il y aura beaucoup moins de tests. Ceci va rendre plus compliquer le suivi de l’épidémie. Troisièmement, le fait d’avoir rendu les tests payants démontre que le gouvernement n’en a que faire de la santé publique. Enfin, bonne nouvelle pour les finances public, les laboratoires vont arrêter de se gaver.
Le 15 octobre, près de 370.000 tests ont été réalisés, contre 675.000 le vendredi précédent, laissant déjà présager que le passage au test payant aura un impact.
À l’annonce du gouvernement d’un passage aux tests payants, certains épidémiologistes avaient exprimé leur inquiétude sur l’impact que cela pouvait entraîner sur le suivi de l’épidémie. Quelques jours après la mise en place de cette annonce, sa répercussion sur le nombre de tests est confirmé.
Vendredi 15 octobre, premier jour où le test de dépistage Covid n’était plus remboursé pour les personnes non-vaccinés, 371.174 tests ont été réalisés selon la base de données Géodes de Santé publique France, qui rend public ces chiffres dans un délai de trois jours. Il y en avait 675.075 le vendredi précédent.
Un pic du nombre de tests avant leur non-remboursement
Depuis le 16 août, il était déjà possible d’observer une baisse du nombre de tests réalisés. Cependant, l’évolution était régulière et plutôt légère. Ainsi, entre le 24 septembre et le 1er octobre, le nombre de tests réduisait de 3%, la semaine suivante, la baisse était de 3%. Mais entre le 8 octobre et le 15 octobre, jour où les tests deviennent payants, la chute est de 45%.Les données de Santé Publique France montrent également un pic du nombre de tests le jeudi 14 octobre, la veille de l’entrée en vigueur du non-remboursement des tests. Les personnes non-vaccinées semblent profiter une dernière fois d’un test gratuit, d’une durée de 72 heures, avant le week-end. Cependant, cela ne sera plus possible dorénavant ; ce qui inquiète pour le suivi de l’épidémiologie. D’autant que les données montraient également cette dernière semaine un léger rebond de l’épidémie.Cependant, sur les trois derniers jours, la courbe, elle, s’infléchit, semblant attester que la tendance à la hausse a été stoppée et qu’elle ne peut plus en tout cas être mesurée à travers l’analyse des résultats des tests Covid.
Cette baisse du nombre de tests était une crainte des épidémiologistes. En effet, avant le passage au non-remboursement, Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, expliquait que cela allait “perturber la façon de suivre l’épidémie en nombre de cas et en taux d’incidence. Il va y avoir une période, pas forcément très longue, dans laquelle on ne va plus savoir interpréter la dynamique de l’épidémie”. Une inquiétude qu’avait relativisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, déclarant sur France Info le 13 octobre : “Nous n’allons pas casser le thermomètre”. Par ailleurs, d’autres outils ont été développés depuis le début de la crise sanitaire, comme le suivi des eaux usées. Ce qui permet de suivre malgré tout la propagation du virus.