Pour une raison très simple, tout ce que disent les journalistes de la Doxa pour essayer très maladroitement d’expliquer pourquoi désormais il y a plus de vaccinés que de non vaccinés à l’hôpital, est faux car depuis des mois, la vaccination stagne en France et n’arrive pas à dépasser les 50 millions de personnes vaccinés complètement ; quasiment toutes les nouvelles vaccinations concernent des troisièmes doses. Deuxièmement, n’ont-ils pas été responsables d’une propagande folle qui consistait à reprendre bêtement les communiqués de presse des voyous de Big Pharma qui se vantaient d’avoir des taux de protection de plus de 95 % contre la contagiosité et les formes graves ! Du coup, étant donné qu’il reste des millions de Français non vaccinés et que les autres sont censés être ultra protégés, leurs explications tordues ne fonctionnent pas. À aucun moment ces abrutis de journalistes ne se demandent à quoi peut bien servir la vaccination si on retrouve toujours 4000 hospitalisés en réanimation doublement vaccinés !
On attend avec impatience leurs explications abracadabrantesques lorsque 100% des décès seront tous doublement, voire triplement vaccinés. C’est déjà le cas un peu partout dans le monde surtout dans les pays les plus vaccinés. Le monde entier se rendra compte que la vaccination aggrave les contaminations, les décès sans oublier un nombre incalculable d’effets indésirables mortels dramatiques.
À leurs yeux, cela démontre l’inefficacité supposée des vaccins contre le Covid-19.
La sphère « antivax » s’est saisie ces derniers jours des données des hospitalisations selon le statut vaccinal, très intéressantes à éplucher mais qui peuvent être mal interprétées. Elles sont publiées, chaque semaine, par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Cette fois-ci, elles montreraient que la majorité des patients diagnostiqués Covid-19 et hospitalisés sont vaccinés. Mais les choses sont loin d’être aussi simples. On vous explique.
Ce que vous avez peut-être lu ou entendu
« Il y a désormais plus de vaccinés à l’hôpital pour Covid que de non-vaccinés », s’est emporté un internaute, qui se définit comme un « complotiste aujourd’hui » et « lanceur d’alerte demain ».
Pourquoi c’est trompeur
Sur le papier, prises isolément, ces affirmations sont quasiment exactes. Les dernières données disponibles vont jusqu’au 30 octobre. Sur les cinq derniers jours, parmi tous les patients admis quotidiennement à l’hôpital pour Covid-19, on trouve en effet davantage de vaccinés que de non-vaccinés (respectivement 105 contre 93 le 30 octobre). Il s’agit donc des entrées quotidiennes à l’hôpital, et non pas des patients hospitalisés à l’instant T. Les deux courbes sont proches de se croiser pour les admissions en soins critiques, ainsi que pour les décès recensés chaque jour à l’hôpital.
Covid-19 : nombre d’hospitalisations selon le statut vaccinalAdmissions quotidiennes à l’hôpital, en moyenne sur la semaine écoulée, de personnes……Non vaccinéesMais une telle analyse est trompeuse, comme Le Parisien l’a expliqué à plusieurs reprises. Car il ne faut pas se baser sur des valeurs absolues. Plus la couverture vaccinale d’une population augmente, plus la part de patients vaccinés parmi ceux hospitalisés est susceptible d’augmenter. Prenons l’exemple extrême (et purement théorique) d’une population vaccinée à 100 %. Comme les vaccins ne protègent pas à 100 % contre les formes graves (mais plutôt à 90 % voire 95 % durant les premiers mois), certaines personnes tomberaient malades et seraient hospitalisées. Et au final, 100 % des patients admis à l’hôpital seraient… vaccinés.
Voilà pourquoi l’argument de dire « 8 patients sur 10 hospitalisés ne sont pas vaccinés », régulièrement répété par le gouvernement dans ses campagnes de publicité cet été, allait se retourner contre lui. « Ce chiffre de 80 % n’a pas beaucoup de sens. Dans quelques semaines, avec – heureusement – la couverture vaccinale qui progresse, le pourcentage de patients vaccinés parmi ceux hospitalisés devrait augmenter. Ce qui ne voudra absolument pas dire que les vaccins sont moins efficaces », prévenait fin août l’épidémiologiste Mahmoud Zureik.
Avec la bonne lecture
Pour bien interpréter ces données, il faut les rapporter à la population de chaque groupe. Toujours au 31 octobre, on dénombre 56 hospitalisations quotidiennes pour 10 millions de non-vaccinés et « seulement » 21 pour 10 millions d’habitants (tous âges confondus) immunisés.
Covid-19 : taux d’hospitalisations selon le statut vaccinalAdmissions quotidiennes à l’hôpital, en moyenne sur la semaine écoulée, pour 10 millions de personnes……Non vaccinées…Complètement vaccinéesSource : Drees
Mais ces données sont biaisées car les enfants et les adolescents représentent une très grosse part de la population non vaccinée, mais un nombre très faible d’hospitalisations. Il vaut mieux regarder tranche d’âge par tranche d’âge. Chez les 40-59 ans, on tombe sur 137 hospitalisations quotidiennes pour 10 millions de non-vaccinés et 7 chez les vaccinés. Chez les « 80 ans et plus », ces valeurs sont de 374 et 116.
Une baisse d’efficacité des vaccins ?
Outre la couverture vaccinale très élevée (près de 90 % des habitants majeurs sont vaccinés en France), un autre élément pourrait expliquer pourquoi il y a désormais davantage de vaccinés que de non-vaccinés parmi les patients admis chaque jour l’hôpital : la baisse d’efficacité des vaccins au fil du temps. Plusieurs études l’attestent s’agissant de la protection contre l’infection, et certains travaux suggèrent aussi un impact pour les formes graves.
Avec les données de la Drees, on peut calculer le ratio entre le taux d’hospitalisation chez les vaccinés et celui chez les non-vaccinés. Il se trouve qu’il a diminué au fil des dernières semaines. Tous âges confondus, à population égale, il y avait 5 fois plus de non-vaccinés que de vaccinés admis chaque jour à l’hôpital cet été, contre moins de 3 désormais. Si on se concentre sur la population âgée d’au moins 20 ans, le rapport est passé de 12 à 7 en un mois et demi.
C’est dans la tranche la plus âgée (80 ans et plus) que la baisse semble la plus nette (de 10 en juin à 3 désormais). Ce qui pourrait confirmer que les vaccins sont de moins en moins efficaces, surtout chez nos aînés. Mais attention : ces données ne permettent pas d’établir précisément la protection qu’ils confèrent. Plusieurs facteurs extérieurs, à commencer par les mesures de restrictions, entrent en jeu et ne sont pas pris en compte. Tout cela rappelle que « la vaccination à elle seule ne suffit pas » à contenir l’épidémie, comme le martèlent les épidémiologistes.
En résumé :
- Fin octobre, le nombre de patients vaccinés a dépassé celui de patients non vaccinés parmi tous ceux admis quotidiennement à l’hôpital pour Covid-19.
- Ce constat était attendu, notamment en raison de la hausse de la couverture vaccinale. À population égale, il y a toujours nettement plus d’hospitalisations chez les non-vaccinés que chez les vaccinés.
- Les données de la Drees semblent attester d’une baisse d’efficacité des vaccins contre les formes graves, notamment chez les personnes âgées.
Photo d’illustration : Une personne se fait administrer une dose du vaccin Pfizer, à Nice, le 17 novembre 2021. REUTERS/Eric Gaillard
Nicolas Berrod
18 novembre 2021