Ce groupe de motards n’est rien d’autre qu’une mafia, très structurée puisque montée sur le modèle du crime organisé. Ils sont extrêmement violents, ils tiennent leurs revenus du trafic de drogue principalement. Avec leurs tatouages et leurs motos, ils ont l’air cool, amateurs de musique et d’escapade dans la nature mais la réalité cachée derrière est effroyable.
L’Escouade régionale mixte a procédé mercredi à l’arrestation des deux seuls membres en règle des Hells Angels au Saguenay-Lac-Saint-Jean, Bernard « Ben » Plourde et Jean-François « Frank» Bergeron.Ce coup de filet s’inscrit dans la foulée de l’opération NOCIF, qui a mené à l’arrestation d’une vingtaine d’individus en novembre 2017, dans les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Montréal et de la Montérégie. Simon Frenette et Marc Gagnon ont également été épinglés. Les quatre hommes font tous face à des chefs d’accusation de gangstérisme, de complot et de trafic de stupéfiants.La présumée tête dirigeante du principal réseau de distribution de drogue au Saguenay-Lac-Saint-Jean est tombée au petit matin, mercredi. Membre en règle des Hells Angels, Bernard « Ben » Plourde a été arrêté à son domicile du chemin de la Batture, à Laterrière, pendant que son acolyte Jean-François « Frank » Bergeron était appréhendé à Desbiens, au Lac-Saint-Jean. Reconnus comme étant les deux seuls membres en règle du groupe de motards criminalisé dans la région, Plourde et Bergeron feront face à des accusations de gangstérisme, de complot et de trafic.
C’est l’Escouade régionale mixte, composée d’agents de la Sûreté du Québec (SQ), de la Sécurité publique de Saguenay (SPS) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui a mené cette enquête, dans le cadre de l’opération Nocif. Cette opération avait permis d’épingler 22 présumés trafiquants, en novembre dernier, dans plusieurs régions du Québec, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Mercredi, peu avant 6 h, les enquêteurs sont donc débarqués au 2739, chemin de la Batture, à Latterière, soit le domicile de Bernard Plourde. L’enquête s’est déroulée sur plusieurs mois, et c’est grâce à de l’écoute électronique que les enquêteurs ont pu mettre la main au collet de Plourde et de Bergeron.
Connu comme étant un membre des Hells Angels depuis belle lurette, Plourde serait la tête dirigeante du principal réseau de distribution de stupéfiants au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
L’arrestation s’est déroulée sans heurt, et le calme régnait dans le quartier, alors que le soleil venait à peine de se lever. Contrairement à l’habitude, alors que plusieurs curieux se massent normalement aux alentours de ce genre d’événement, aucun voisin ne s’est pointé à proximité de la résidence.
L’homme de 55 ans a rapidement été amené au quartier général de la Sûreté du Québec.
Les enquêteurs, vêtus d’un dossard identifié à la lutte au crime organisé, ont saisi plusieurs objets personnels, une camionnette Ford blanche et la rutilante Harley Davidson du motard. Sa moto est d’ailleurs clairement identifiée comme étant la propriété d’un Hells. Des objets à l’effigie du groupe de motards criminalisé ont également été saisis, dont un drapeau et une casquette.
Bernard Plourde et Jean-François Bergeron sont membres du chapitre de Trois-Rivières, puisqu’il n’y a pas de chapitre dans la région. Inutile de préciser qu’ils sont bien connus du milieu policier.
Deux autres arrestations
Outre Ben Plourde et Frank Bergeron, deux autres présumés trafiquants de drogue, Marc Gagnon et Simon Frenette, ont également été épinglés mercredi, lors de la deuxième phase de cette opération Nocif. Ces deux individus font face aux mêmes accusations de gangstérisme, de trafic et de complot, mais ne sont pas membres des Hells Angels.
Plourde, Bergeron et Gagnon ont été interrogés à Chicoutimi, mais ils ont comparu au Palais de justice de Québec. Quant à Simon Frenette, il a été arrêté dans la région de la Capitale-Nationale.
Le transfert vers Québec a été effectué un peu après 9 h, mercredi matin. Les trois accusés ont défilé devant les caméras à leur sortie du poste de police, menottés et sans broncher, escortés par des enquêteurs dont on ne peut dévoiler l’identité.
S’ils ont comparu à Québec, c’est que […]
PATRICIA RAINVILLE – Le Quotidien