Il est consternant et rageant de voir encore une fois l’ordre national des médecins menacer de sanctions disciplinaires des praticiens qui sont aux premières lignes du front luttant contre l’épidémie de Coronavirus alors qu’à l’évidence, cela est illégal, sachant qu’ils ont la totale liberté de prescrire le traitement qu’ils estiment le meilleur pour leurs patients ; c’est la loi. Par ailleurs, nous pouvons tous constater le silence assourdissant de ce même ordre national des médecins lorsqu’il s’agit de tous les praticiens stipendiés par Big Pharma qui passent quotidiennement sur les médias au mépris de l’article 41 13–13 du Code de santé publique afin de relayer la propagande gouvernementale, comme par exemple la prétendue inutilité du port du masque dans la limitation de la propagation de l’épidémie ! Rappelons enfin que ce même Ordre a été sanctionné par un rapport au vitriol établi par la Cour des Comptes en décembre 2019 tant pour ce qui est de sa gestion financière que pour sa quasi carence quand il s’est agi de dénoncer les rapports de l’industrie avec certains praticiens. Sans oublier bien évidemment la condamnation pénale de ce même Ordre dans l’affaire du Docteur Hazout, violeur récidiviste qui a sévi pendant 30 ans malgré de nombreuses plaintes qui n’ont jamais abouti car il avait bénéficié d’une protection ordinale scandaleuse !
L’usage de certains médicaments contre le coronavirus leur avait déjà attiré les foudres de confrères.
C’est maintenant le conseil national de l’ordre des médecins qui ordonne à deux généralistes mosellans de se tenir à carreau et de cesser de communiquer sur le sujet.
Ils pourraient faire l’objet de procédures disciplinaires à l’issue de la crise sanitaire.
Cessez de parler de ce protocole que je ne saurais voir. C’est le message de fermeté diffusé par le conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) à l’adresse de médecins généralistes qui utilisent un remède « maison » face au coronavirus. « Le conseil national de l’Ordre des médecins rappelle fermement à l’ensemble des médecins qu’en cette période de vulnérabilité particulière et face à l’inquiétude de nos concitoyens, leur parole prend un sens encore plus important. […] Le CNOM a informé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé de ces protocoles qui s’inscrivent en dehors de la législation en vigueur et en tirera, le cas échéant, les conséquences. » Le texte vise notamment les docteurs Denis Gastaldi et Jean-Jacques Erbstein, confrontés chaque jour à une dizaine de patients malades du Covid-19, dans les secteurs de Morhange et Créhange en Moselle.
Leur protocole de soins à base de l’antibiotique azithromycine et de zinc, élaboré de façon « très pragmatique et empirique », a montré « une certaine efficacité », sans jamais plonger les deux généralistes dans un fol espoir. « Tout ce qui nous intéresse, c’est de sauver des vies », ont à chaque fois justifié les Mosellans face aux critiques d’autres confrères.
Le communiqué du CNOM est une menace à peine voilée de procédures disciplinaires qui devraient être lancées, d’après nos informations, après la crise sanitaire. Les deux généralistes, qui n’ont pas cessé leurs prescriptions pour autant, ont également été priés de ne plus évoquer leur traitement dans la presse.
« Dire qu’ils utilisent des protocoles interdits, c’est diffamatoire »
Les praticiens renvoient donc vers leur avocat messin, Me Thomas Hellenbrand. Le pénaliste, qui « prend [ses] responsabilités et parle en [son] nom », est irrité par « le conseil de l’Ordre qui n’a rien dit aux médecins ayant relayé pendant des semaines la communication mensongère du gouvernement sur les masques. On ne dit rien à ces médecins de plateau et on fait la morale à ceux qui sont sur le terrain, qui se débrouillent avec les moyens du bord. Ces deux médecins ne supportaient pas l’idée de ne proposer que du paracétamol. C’est hallucinant de leur dire à eux de se taire. »
Quid des menaces de sanctions disciplinaires ? « On leur dit qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser ce protocole mais ils utilisent seulement des médicaments qu’ils ont le droit de prescrire pour lutter contre les maux de leurs patients. On ne peut même pas savoir s’il s’agit du Covid-19 puisqu’il n’y a aucun dépistage. Alors venir prétendre qu’ils utilisent des protocoles interdits, c’est purement et simplement de la diffamation. »
Photo d’illustration : « Tout ce qui nous intéresse, c’est de sauver des vies », ont à chaque fois justifié les Mosellans face aux critiques d’autres confrères. Photo RL /Pierre HECKLER
25 avril 2020