Encore un israhellien impliqué dans de drôles d’affaires à l’internationale (USA, Guinée, Suisse…) à hauteur encore une fois de milliards de dollars ! Un peu comme Soral qui affirmait au TGI de Marseille que sa page Facebook ne lui appartenait pas, Beny Steinmetz a, pour seule défense, osé affirmer qu’il n’était pas le patron de la multinationale qui porte pourtant son nom ! Énième leçon de chutzpah assez exceptionnelle à retenir et qui peut servir… La prochaine étape sera d’affirmer que l’âme dans son corps n’est pas la sienne (ou vice et versa…) !
Il serait intéressant également que monsieur Éric Zemmour nous parle de son congénère qui s’est illustré dans le crime international et nous donne son avis comme il l’a déjà fait au sujet des Noirs et des Arabes. On attend sa chronique radio avec impatience…
Sa société, Beny Steinmetz Group Resources (BSRG), est confrontée cette semaine à Paris à la République de Guinée, qui l’accuse de corruption.
Le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz n’assiste pas cette semaine au procès privé qui l’oppose au régime de Conakry devant une cour d’arbitrage. D’une part, il ne peut toujours pas quitter Israël – depuis décembre 2016, il est soumis à une interdiction de sortie du territoire. D’autre part, le roi du diamant jure qu’il n’est pas le patron de la multinationale qui porte pourtant son nom. Fort modestement, il n’en serait que le « conseiller non exécutif ». BSRG serait détenue par d’autres sociétés, qui elles-mêmes appartiennent à la fondation Balta au Liechtenstein. On peut donc s’attendre à ce que beaucoup d’eau coule encore sous les ponts avant que la justice ne passe. Malgré tout, depuis quelque temps, les nuages ne cessent de s’amonceler au-dessus de la tête de cet homme d’affaires, fils d’un tailleur de diamants originaire de Pologne.
La quatrième épouse de l’ancien président
Le conflit peut se résumer ainsi. Beny Steinmetz, qui a amassé une immense fortune dans le diamant, décide de diversifier ses activités à partir des années 2000. Il s’intéresse au cuivre, au cobalt, au pétrole, au gaz. En 2008, il obtient l’accès au gisement de Simandou, dans le sud de la Guinée, considéré comme l’une des plus grandes réserves mondiales de minerai de fer. Pour obtenir cette juteuse concession, Beny Steinmetz a-t-il multiplié les pots-de-vin ? À commencer par ceux donnés à Mamadie Touré, la quatrième épouse de l’ancien président Lansana Conté. Dès son arrivée au pouvoir en 2010, Alpha Condé annonce qu’il va mettre à plat les accords miniers de son prédécesseur. Accusé de corruption, le milliardaire franco-israélien se voit presque aussitôt retirer le permis sur le gisement de Simandou.
15,6 millions de rémunérations illicites
D’autres dignitaires guinéens auraient eux aussi pu profiter de certaines largesses. La Tribune de Genève, qui a consacré mercredi deux pages à ce dossier, affirme que « quatre accords de rémunérations illicites sont conclus le 20 février 2006, selon une pièce de procédure. Le premier prévoit de verser 15,6 millions de dollars à Aboubacar Bah et Ibrahima Sory Touré ». Pour Beny Steinmetz, il ne s’agit que d’un complot orchestré par le milliardaire américain George Soros. Il a d’ailleurs déposé une plainte contre lui le 14 avril dernier aux États-Unis. En 2014, Marc Bonnant, l’avocat suisse du roi du diamant, déclarait dans Le Point Afrique : « Le président Alpha Condé tente d’arracher à BSRG ses droits d’exploitation pour les revendre à une autre société minière. Vendre et revendre le même bien plusieurs fois, c’est une pratique courante dans certains États africains. »
Placé en résidence surveillée en Israël
Le problème, c’est qu’il n’y a pas que la Guinée qui porte de graves accusations contre Beny Steinmetz. Il y a aussi les États-Unis et la Suisse. Une procédure pénale a été lancée à son encontre pour « corruption d’agents publics étrangers ». La Tribune de Genève croit savoir qu’un procès pourrait se tenir à Genève dès cet automne. Installé dans la cité de Calvin avec sa famille depuis 2005, Beny Steinmetz a quitté un peu précipitamment les bords du lac Léman pour Israël fin 2016. En décembre dernier, il a été placé en résidence surveillée dans son pays natal, ses passeports lui […]
Ian Hamel – Le Point (Genève)