C’est tout de même ahurissant d’entendre ce type de discours de la part de politiciens qui traînent des casseroles bruyantes depuis des décennies, ne serait-ce qu’en étant membre d’un parti politique dirigé par un voyou multirécidiviste comme Nicolas Sarkozy. De surcroît, vous avez certainement entendu parler de l’article de Mediapart qui revient sur le financement de l’hébergement de la mère de Ciotti qui a coûté plusieurs centaines de milliers d’euros aux contribuables français, de manière totalement illégale selon le journal.
Pour lui, « le gouvernement a fait un pas dans la bonne direction », mais « cela doit être poursuivi ».
Le président des Républicains Éric Ciotti plaide ce vendredi dans Les Echos pour aller « beaucoup plus loin dans la réduction des indemnités chômage », qui sont, selon lui « un obstacle évident au retour au plein-emploi ».
Une réforme de l’assurance chômage entrée en vigueur en février a baissé de 25 % la durée d’indemnisation des nouveaux demandeurs d’emploi. Pour l’année 2024, le gouvernement souhaite inclure la question controversée de modulation des indemnités en fonction de la conjoncture dans la négociation à venir des partenaires sociaux.
Des « économies sur le RSA »
Le député des Alpes-Maritimes est également favorable à la réalisation d’« économies sur le RSA, en imposant des contreparties fortes ». « Il faut faire porter l’effort sur les dépenses sociales, qui sont passées de 12 % du total des dépenses dans les années 1960 à 34 % aujourd’hui, quand le régalien a vu sa part fondre de 6 à 3 % », explique-t-il également dans Les Echos.
Interrogé sur le risque d’une motion de censure LR à la rentrée sur le budget ou la loi de programmation de finances publiques, Éric Ciotti assure qu’il « ne fonctionne pas par la menace ». Mais « nos propositions sont responsables et raisonnables, il faut que le gouvernement les intègre », ajoute-t-il. Le président (LR) du Sénat Gérard Larcher avait récemment mis en garde l’exécutif sur le « risque d’accidentologie » de la période budgétaire, qui pourrait selon lui déboucher sur une censure du gouvernement.
Appelant à « une révolution de la débureaucratisation », le patron du parti de droite estime par ailleurs que le sujet de l’endettement qui « menace d’étrangler notre pays » n’est « pas pris au sérieux par Emmanuel Macron ».
Photo d’illustration : Eric Ciotti, le 17 juin 2023 à Paris — J. Witt / Sipa
AFP
23 juin 2023