C‘est une sombre affaire, très inquiétante, qui implique l’ex-patron de la police judiciaire parisienne, Monsieur Bernard Petit, qui aurait renseigné illégalement le fondateur du GIGN, Christian Prouteau, juste avant sa garde à vue en 2014 ! Il faut tout de même rappeler que dans les mêmes locaux du 36 Quai des Orfèvres, une Canadienne avait accusé 2 policiers de la BRI de l’avoir violée sans oublier l’affaire des 48 kg de cocaïne qui ont disparu des scellés ! On remarque également à quel point il est facile de corrompre des agents de la police avec des petites sommes d’argent !
On peut également ajouter à cette sombre affaire l’appartenance de la grande majorité des 19 députés à la franc-maçonnerie. Si on ajoute à ce scandale celui de la loge Athanor impliquée dans plusieurs meurtres, la situation se complique lourdement pour ce réseau occulte qui, pour le coup, n’a plus rien de philosophique.
Bernard Petit aurait-il manqué de flair ? Après avoir occupé divers postes au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), l’ex-grand flic est choisi en 2013 pour diriger les 2.200 fonctionnaires qui travaillent alors au 36, quai des Orfèvres. Mais en février 2015, le patron de la PJ parisienne est suspendu de ses fonctions par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve. Il faut dire que, depuis plusieurs mois, les scandales se succèdent sur l’île de la Cité. Après les accusations de viol portées par une touriste canadienne à l’encontre de deux policiers de la BRI, le vol de 48 kg de cocaïne par un agent de la brigade des stupéfiants, voilà que Bernard Petit se retrouve à son tour soupçonné d’avoir fait fuiter, courant 2014, avec l’aide de son directeur de cabinet, des informations sur une enquête en cours.
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Une banale affaire financière
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Ce dernier est alors chargé du dossier des sœurs Kartoubi, deux jeunes femmes de nationalité marocaine en situation irrégulière sur le territoire. Pour obtenir leur régularisation, l’avocat demande à Kofi Yamgnane, alors candidat à l’élection présidentielle au Togo, d’intervenir auprès du préfet de police et du ministre de l’Intérieur, en échange d’une enveloppe contenant 3.000 euros. Si l’argent a bien été versé, l’intervention de l’ancien secrétaire d’État aux Affaires sociales et à l’Intégration n’aura servi à rien, les deux sœurs se voyant notifier une obligation de quitter le territoire.
« Je me rencarde »
Christophe Rocancourt décide de jouer une autre carte en contactant Christian Prouteau, préfet qui avait fondé en 1974 le GIGN, devenu depuis consultant en sécurité – une activité qui lui rapportait environ 15.000 euros par an, qu’il omettait de déclarer aux impôts depuis 2009. Les deux hommes se sont rencontrés en 2010, sur le plateau du Grand journal de Canal+. Depuis, ils déjeunent régulièrement ensemble. Prouteau, qui se vante de ses réseaux, assure avoir contacté le préfet de police, Bernard Boucault. Las, le haut fonctionnaire lui aurait répondu ne rien pouvoir faire pour les deux femmes, le mari de l’un d’elle étant incarcéré dans le cadre d’une affaire de stupéfiants. Le service n’est pas gratuit. Rocancourt lui promet de le rémunérer 2.500 euros.
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