On apprend, dans un article de Mediapart, que le Groupement d’intérêt public géré par Christian Estrosi, le maire de Nice, très endetté, a validé un rapport à 550 000 € concernant un hypothétique Grand prix de Formule 1 dans sa ville. Vous l’aurez compris, ce Grand prix n’a jamais vu le jour et pourtant le rapport a été réglé avec l’argent du contribuable. Ce sont les magistrats de la Chambre régionale des comptes de la région PACA qui ont découvert cette énième escroquerie. La somme a été payée en deux fois.
L’analyse de la Chambre régionale des comptes est très claire : « Alors que la situation financière [du GIP] était déjà dégradée et que le groupe FOM ne souhaitait pas renouveler un Grand Prix sur le circuit du Castellet, les dirigeants ont excédé leurs attributions en engageant des négociations relatives à la faisabilité d’un Grand Prix à Nice ou autour de Nice pour un coût de 550 000 dollars engageant ainsi le GIP hors de son objet statutaire. » ! Rien ne va dans cette affaire comme toujours. Comment est-il possible de payer de telles sommes pour un vulgaire rapport de quelques dizaines de pages ? C’est une insulte à l’intelligence, totalement inacceptable.
Cette affaire est d’autant plus grave et inquiétante que Christian Estrosi lui-même avait déclaré dans le journal L’Équipe – quelques jours seulement avant avoir validé cette étude à 550 000 € – qu’il était contre un Grand prix dans la ville de Nice ! Comment est-il possible de changer d’avis aussi vite et engager des frais aussi importants en si peu de temps ? Affaire à suivre…
C’est une longue liste de dépenses qui n’a pas fini de dévoiler son lot de surprises.
Et une dette abyssale – aujourd’hui évaluée à 34,5 millions d’euros – qui continue d’intéresser la justice et d’alimenter la controverse politique. Depuis 2023, le parquet de Marseille (Bouches-du-Rhône) enquête sur l’origine du lourd passif financier laissé par le groupement d’intérêt public (GIP) chargé de l’organisation de l’ancien Grand Prix de France au Castellet (Var)….
3 mars 2025