Les équipes de l’hôpital sont en train de lancer un SOS au gouvernement afin de lui faire comprendre que la situation est dramatique concernant la détresse psychologique des enfants qui se retrouvent de plus en plus jeunes dans leurs services qui manquent cruellement et dramatiquement de moyens. Voici donc encore une fois les résultats d’une propagande médiatique criminelle, extrêmement anxiogène, sans oublier, bien entendu, les confinements plus le port du masque chez les enfants qui a duré des mois entiers. Lorsqu’on dit aux enfants qu’il faut absolument qu’ils soient responsables et qu’ils portent le masque sinon ils vont tuer papy et mamie, ceci a des conséquences dramatiques, on le constate aujourd’hui. C’est d’autant plus dramatique que l’hôpital public en faillite n’a pas les moyens de faire face à une telle épidémie psychiatrique. Cette situation est extrêmement révoltante car, ne l’oublions jamais, nous savons depuis le début que les enfants ne sont pas concernés par le Covid-19. Ceci n’a pas empêché le gouvernement à prendre des décisions absurdes et folles, en faisant croire qu’ils étaient en danger et qu’ils mettaient toute la population en danger.
« Avant, on faisait du soin ici. On voyait les patients, on les prenait en charge. Et puis on les orientait vers des consultations en centre médico-psychologique (CMP) afin d’assurer leur suivi. »
Désormais, on fait du tri. La gorge nouée, Laurence Dréno, pédopsychiatre au CHU de Nantes, raconte le quotidien infernal de son équipe. À la suite de la crise Covid, les gestes suicidaires ont explosé chez les jeunes.
Près de 900 adolescents et enfants en détresse sont passés par les urgences du CHU l’an passé. 430 ont été hospitalisés, contre 250 à 280 avant l’épidémie, souffle Christèle Gras-Le Guen, cheffe des urgences et du service de médecine pédiatrique. On aurait dû en hospitaliser davantage mais on n’avait aucune solution.
Une situation de crise relevant de « la maltraitance institutionnelle »
La crise est nationale mais selon l’Observatoire régional de la santé, l’offre de soins spécialisée dans…
Photo d’illustration : Le Pr Christèle Gras-Le Guen, cheffe du service de médecine pédiatrique du CHU de Nantes. | PHOTO PRESSE OCÉAN-YG
Laurent Combet, Yan Gauchard
17 août 2022