En cette veille de Noël qui célèbre la naissance du Messie, Jésus, Dieu fait homme, les gens sont sidérés que le monde libre humaniste laisse Israël exterminer tranquillement les Palestiniens au nom de l’humanité !… J’en discutais l’autre soir avec trois merveilleux humanistes pour qui j’ai beaucoup d’estime, Meyer Habibi, Jewilyam Godnadead et Elichou Raqui, trois éminents sages avec qui je dégustai de succulentes boulettes casher vendues à la criée par la charmante Ruth Ellecriait. Trois fabuleux moralistes qui me démontrèrent brillamment que la situation palestinienne était au contraire d’une clarté limpide. Je vais vous expliquer. Tout commence au tribunal militaire international de Nuremberg, où un crime de masse commis par des Goyim contre des Juifs fut reconnu arbitrairement par ce tribunal comme inexpiable, une nouvelle formulation inédite fut même trouvée : « crime contre l’humanité » (les vaincus, toujours coupables d’avoir été vaincus par les vainqueurs, sont coupables de tout). Cette formulation inédite de « crime contre l’humanité » insinuait évidemment que tous les crimes de masse précédents subis par des Goyim n’étaient pas des crimes contre l’humanité (par exemple, les 10 millions de russes Goyim éradiqués par les soins de Guenrikh Iagoda et sous sa responsabilité directe, n’est pas considéré comme « crime contre l’humanité » !), insinuant ainsi que les Goyim ne sont pas l’humanité et que donc seuls les Juifs sont l’humanité. Même la mise à mort de Jésus-Christ réclamée aux Romains par le Sanhédrin n’est pas considérée comme crime contre l’humanité, pourtant Dieu sait à quel point Jésus-Christ était humain. Tout commença donc avec ce tribunal où la culpabilité inexpiable, éternelle, des Goyim contre l’humanité fut reconnue et instituée, et où l’innocence éternelle des Juifs fut symétriquement aussi instituée. Après le jugement de ce tribunal, cette culpabilité éternelle des Goyim instituée ne devait donc souffrir aucune contestation, sous peine d’emprisonnement ou de ruine financière. L’innocence éternelle des Juifs instituée ne devait elle aussi souffrir aucune contestation, pour ce faire, Israël ne ratifia pas le traité de Rome (pourtant directement inspiré du tribunal de Nuremberg !) fondant la Cour pénale internationale compétente pour juger des crimes de masse. Aux yeux d’Israël, cette Cour pénale internationale ne le concerne pas puisqu’elle juge les crimes de masses commis par des Goyim sur des Goyim. Aux yeux d’Israël, les Goyim sont de toutes façons coupables d’un crime inexpiable et donc éternel contre les Juifs, c’est-à-dire contre l’humanité. Les Palestiniens sont des Goyim, ils sont donc coupables, à la naissance. Israël éternellement innocent ne peut donc pas être coupable de quoi que ce soit, même d’exterminer des Goyim, qui eux sont coupables d’être Goyim, et méritent donc d’être exterminés si les Juifs estiment qu’ils leur portent préjudice, vous comprenez ? L’exterminateur israélien humain est donc innocent d’exterminer le peuple palestinien coupable d’être Goyim, c’est-à-dire non-humain ; et dénoncer et empêcher cette extermination c’est faire de l’innocent exterminateur une victime des exterminés palestiniens, vous comprenez ? Non ? Vous allez me dire que cette extermination est un crime contre l’humanité, mais non justement, puisque les Goyim ne sont pas l’humanité, seuls les Juifs sont l’humanité. Vous comprenez ? Non, toujours pas ? Vous allez me dire, et le droit international ? Les Goyim n’ont-ils donc aucuns droits ? Eh bien non justement, puisque ces droits ne valent que pour les humains : les Juifs. Le droit international ne fait que consacrer le droit sacré des Juifs à exterminer ceux qui nuisent à l’humanité, c’est-à-dire aux Juifs. Le simple fait d’être Goyim nuit aux Juifs. Vous allez encore me dire que de nombreux juifs manifestent pour un cessez-le-feu et dénoncent les crimes d’Israël dont ils ne reconnaissent pas la légitimité. Mais vous ne comprenez donc pas que ces juifs manifestants sont simplement des traîtres ! C’est pourtant clair ! L’extermination des Goyim par les Juifs est tout simplement de droit divin, depuis Josué qui extermina totalement les peuples du pays de Canaan sous la demande de Dieu lui-même. À l’extrême limite, les Goyim pourraient éventuellement avoir le droit de vivre pour servir les Juifs, pour être leurs esclaves, de vivre seulement pour cela, pour peut-être à la fin de leur vie d’esclave, juste avant de mourir, obtenir le pardon de la part des Juifs, qui pourraient leur pardonner d’être Goyim, et encore c’est pas sûr. Il n’y a pas de solidarité possible entre Juifs et Goyim. Être humain c’est être juif, être Goyim c’est ne pas être humain, ou pas tout à fait. Car depuis Nuremberg, naître juif c’est naître innocent, d’une innocence immaculée, c’est naître de l’esprit ; et naître Goyim c’est naître coupable, c’est naître de la bestialité charnelle. C’est parce que les Juifs naissent de l’esprit qu’ils sont persécutés depuis 3000 ans par ces bestiaux de Goyim ; les bestiaux ne supportent pas l’esprit, quand ils l’aperçoivent ils le chassent. Être Goyim est déjà un affront à l’humanité des Juifs, une offense à l’humanité, une menace même, qu’il est légitime d’éradiquer le cas échéant, pour le salut de l’humanité. Même s’il fallait éradiquer des milliards de Goyim pour le bien-être de quelques centaines de milliers de Juifs, ce serait légitime. Les Juifs sont offensés par la seule présence des Goyim, car l’humanité est toujours offensée par la bestialité. Tout comme Israël est offensé par la présence des bébés Goyim palestiniens, que Israël s’empresse de bombarder humainement pour mettre fin à cette offense insupportable. Et Israël est encore éternellement innocent de prélever des organes aux cadavres d’enfants palestiniens avant de les rendre à leurs parents, enfants bombardés moralement par l’armée israélienne. Un bébé Goyim palestinien qui vient de naître sous les bombes est déjà coupable d’offense et d’outrage envers Israël, ce bébé Goyim qui vient de naître est déjà un terroriste qui menace l’existence d’Israël. Vous comprenez mieux ? Le monde libre et humaniste a donc raison de laisser Israël exterminer les Palestiniens. Vous voyez, c’est quand même d’une clarté éclatante. Éclatante comme un éclat d’obus. Voilà la bonne nouvelle en ce jour de 24 décembre : grâce aux bombardements massifs sur Gaza, l’humanité est en train d’être sauvée. Joyeux Noël !
Pour suivre l’auteur :
https://gab.com/LotfiHadjiat_Le_Vrai
http://leblogdelotfihadjiat.unblog.fr
————————
https://mobile.twitter.com/Lhadjiat (le compte est lisible mais il m’est impossible d’y publier).