Il y a beaucoup de choses à dire concernant cette folie qui consiste à surveiller un militant écologiste français comme s’il représentait une menace terroriste de très haut niveau. Premièrement, avant toute chose, cela démontre que l’État français n’en a rien à faire de l’écologie et de la protection de l’environnement. Il est d’ailleurs l’un des premiers pollueurs étant donné qu’il laisse faire l’industrie, il suffit de rappeler les décisions du préfet concernant le scandale des boues rouges dans le parc des calanques. Ensuite, ce traitement complètement fou d’un activiste qui a été surveillé avec une caméra au niveau du domicile de son père puis par ce GPS aimanté sous son camion, nous rappelle le traitement des Gilets jaunes et la manière avec laquelle les forces de l’ordre sont en train de s’équiper avec des armes de guerre contre les populations civiles qui sont clairement considérées aujourd’hui par la macronie comme des ennemis potentiels ! Ensuite, à quel moment l’État dérape de la sorte pour défendre les intérêts des agriculteurs privés ?! Au contraire, l’État devrait être le premier à défendre l’intérêt des populations en interdisant l’utilisation de ces bassines géantes qui pompent l’eau des nappes phréatiques en mettant en danger l’écosystème.
Nous assistons donc ici clairement à une inversion totale de la logique et du rôle des institutions puisque les forces de l’ordre se rendent coupables de surveillance totalement illégale d’un militant politique qui veut le bien commun, pour obéir à un État qui piétine la loi afin de détruire l’environnement et de protéger les intérêts d’agriculteurs qui bousillent l’environnement depuis bien trop longtemps : pesticides, engrais, OGM, rejets, élevages massifs…
Donc, il est complètement stupide de croire le gouvernement lorsqu’il vient se présenter comme un protecteur du climat en vous obligeant à consommer moins de carbone et à manger des insectes pour sauver la planète !
Après la caméra de vidéosurveillance retrouvée en mars 2022 devant le domicile de son père, Julien Le Guet, porte-parole du mouvement Bassines Non Merci, vient à nouveau de faire une découverte étonnante. Il a retrouvé un traceur GPS sous sa voiture. De nouveau ciblé par un dispositif de surveillance, le militant s’indigne.
Les faits remontent au jeudi 19 janvier dernier nous explique Julien Le Guet lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 27 janvier, « mon camion devait être réparé, je l’ai emmené chez mon garagiste. C’est lui qui est tombé sur ce boîtier en faisant les réparations. Il était dissimulé sous l’essieu avant gauche ».
Acte des services de l’État ?
Selon lui, pas de doute, « ce matériel a été déposé par les forces de l’ordre« . Il ajoute, « c’est un système aimanté qui peut se disposer facilement sous un camion, c’est un traceur GPS. Ce traceur est numéroté. Ce traceur fonctionne encore à l’heure qu’il est. À l’intérieur, il y a une carte SIM ».
En mars 2022, Julien avait déjà retrouvé une caméra à moitié enterrée et recouverte d’un filet de camouflage et de feuilles, devant le domicile de son père. Dirigée vers l’entrée, elle pouvait surveiller les allées et venues des militants anti-bassine qui venaient régulièrement se réunir chez son père.
Épisode 2 du « Watergate du Marais Poitevin »
« Je suis en train de lancer une grande collection de boîtiers« , ironie Julien Le Guet qui envisage de porter plainte.
Ce nouvel épisode du “Watergate du Marais Poitevin”, comme il le qualifie, montre, selon lui, « l’énergie accrue déployée par les services de police, pour surveiller ceux qui s’opposent à des projets dits d’aménagement du territoire. Cela pose malgré tout des questions concernant la légalité d’un tel dispositif« …