Il serait temps que les Français se posent enfin la bonne question : est-ce que les USA sont véritablement des alliés ou des ennemis ?
Le Chicago Tribune de ce matin rapporte que les dirigeants du Congrès ont été informés par des responsables de la CIA que des dissidents français avaient approché la CIA il y a 10 ans pour demander l’aide américaine dans un complot visant à tuer le président français.
Le tueur devait être un « vieux soldat ». Il devait porter une bague empoisonnée à l’un de ses doigts. Et il devait serrer la main du général dans ce que le Tribun a déclaré aujourd’hui aurait été « un fermoir… d’amitié mortelle ».
Selon le journal, dans un article exclusif protégé par des droits d’auteur qui n’indique aucune source ni date limite, un officier de la CIA s’est rendu à Capitol Hill au cours des quinze derniers jours pour informer les sénateurs et les membres du Congrès du type d’histoires qu’ils peuvent s’attendre à découvrir lorsqu’ils liront la section censurée de la Commission Rockefeller (par le président Ford) sur les assassinats politiques ; et à quoi s’attendre lorsque les deux comités restreints du Congrès commenceront à enquêter sur le sujet.
Lors du briefing secret, l’homme de la CIA aurait déclaré aux membres du Congrès que des dissidents français – la connexion algérienne n’a pas été mentionnée, mais le complot aurait été ourdi après l’échec des tentatives de l’OEA de 1961 et 1962 contre la vie du général – avaient pris contact avec la CIA en 1965 et 1966 .
À l’époque, l’administration Johnson était loin d’être satisfaite de de Gaulle, qui était alors un ardent opposant à la guerre du Vietnam et avait chassé les militaires américains des bases militaires françaises.
Le plan, tel qu’il aurait été présenté à la CIA, impliquait d’infiltrer un agent, portant l’anneau empoisonné – peut-être avec une aiguille à pointe de curare sur sa surface extérieure – dans un groupe de vieux soldats assistant à une réception à laquelle le général apparaîtrait.
L’agent faisait la queue pour se faire serrer la main, délibérément en retard pour que le général soit fatigué et que sa main soit engourdie d’avoir serré la main de tant de soldats plus enthousiastes.
Enfin, cette « étreinte… d’amitié mortelle », et le général tomberait au sol pendant que l’assassin se promenait calmement dans la foule.
Les sources du tribun n’ont pas pu dire si la CIA avait jamais fait plus que divertir le plan ; aucune preuve n’existe, dit le journal, pour montrer que M. Johnson était au courant de cela ; et personne ne dira si la bague portant le vieux soldat a jamais existé.
Une seule chose est certaine : de Gaulle est mort. Il s’est effondré en regardant la télévision chez lui à Colombey-les-deux-Églises.
Photo d’illustration : Le général Charles de Gaulle en 1958. Photographie : PA
Simon Winchester in Chicago
16 juin 2015
Titre de l’article original en anglais : From the archive, 16 June 1975: A clasp of lethal friendship for de Gaulle
Traduction : Lelibrepenseur.org avec DeepL Translator