Le dernier rapport de la Cour des Comptes concernant le CIPDR est catastrophique étant donné les termes utilisés. il s’agit selon ce rapport de dérive grave, de défaillances au sein du Secrétariat général du comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation. Il suffit de lire l’article de l’AFP pour se rendre compte à quel point la gestion des affaires de l’État sont catastrophiques et le gaspillage de dizaines de millions d’euros dramatique. Il n’y a pas de suivi des affaires, l’argent est distribué sans contrôle, il n’y a pas de vérification du travail effectué… Mais pas de panique, il n’y aura aucune sanction, on prend les mêmes et on recommence en affirmant la main sur le cœur que tout cela ne se reproduira plus jamais… jusqu’au prochain scandale.
La Cour des comptes a critiqué lundi 4 mars la gouvernance du comité de prévention de la radicalisation, déplorant une opacité et des manquements financiers qui l’ont poussée à signaler les faits au procureur général près la Cour des comptes.
Dans un rapport d’une centaine de pages, la Cour déplore une conduite des politiques « insatisfaisante », une structure « sans existence réglementaire » et une gestion des crédits « défaillante » au sein du Secrétariat général du Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation (SG-CIPDR), une institution dont le secrétaire général Christian Gravel en poste de 2020 à 2023, avait démissionné en juin à la suite du scandale autour de la gestion opaque du Fonds Marianne.
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Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a toutefois tenu à souligner qu’il ne s’agissait pas là d’un rapport sur le Fonds Marianne : « Cette actualité n’a en rien affecté ou orienté notre travail de contrôle, ce sont deux choses disjointes », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.
Le contrôle, lancé en 2022, « a mis en lumière de graves insuffisances » dans le contrôle des comptes « et plus généralement dans la gouvernance du comité », a-t-il ajouté.
Dans des termes très sévères, le rapport déplore le « rôle quasiment inexistant » du CIPDR avec « trois réunions » seulement sur la période 2018-2022, « un conseil scientifique au bilan très insuffisant », et « une absence d’information du Parlement », alors même qu’un rapport annuel était prévu à l’origine.
La Cour regrette aussi que le secrétariat général, dont les effectifs sont passés de 23 agents en 2018 à 65 fin 2022, « ne dispose toujours pas d’un statut propre ». « L’organisation et la gestion du CIPDR appellent une remise en ordre rapide », a affirmé M. Moscovici.
Carences
Surtout, c’est la « gestion défaillante des crédits » empreinte de « graves dysfonctionnements » qui est pointée du doigt pour la partie gérée de manière centrale (les 75 millions d’euros de budget sont affectés à 90% par les préfectures).
« Ces défaillances sont d’ordre systémique, elles sont inquiétantes », a affirmé Pierre Moscovici, selon qui « l’absence de pilotage a logiquement mené à des carences en termes de gestion et de suivi des fonds et des subventions ».
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