Le journal Le Monde a publié une tribune de plusieurs O.N.G. internationales qui demandent au président français, Emmanuel macron, d’interdire tout commerce avec les colonies israéliennes étant donné le massacre actuel aussi bien à Gaza que les nombreux crimes de guerre perpétrés en Cisjordanie mais également à Jérusalem. Via cette tribune, ils veulent que la France mette en place des mesures concrètes de pressions afin de contraindre Tel-Aviv à changer de politique et faire cesser le carnage. On imagine que le lobby sioniste va immédiatement traiter toutes ces organisations humanitaires d’islamistes et de terroristes. Bien entendu, l’accusation d’antisémitisme sera la première à être balancée par Meyer Habib dans les prochaines heures…
Nous appelons le président de la République et les parlementaires français à mettre fin à l’importation de biens et de services produits dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
Alors que la Cour internationale de justice [CIJ] a reconnu, le 26 janvier, le risque de génocide à l’encontre de la population civile de la bande de Gaza, la France doit prendre des mesures concrètes pour contraindre l’État d’Israël à s’attaquer aux causes profondes des cycles répétés de violences, liés à la colonisation territoriale et économique du territoire palestinien occupé. Elle doit interdire le commerce avec les colonies israéliennes.
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Plus de 32 500 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des enfants. Mais les attaques et les violences des colons et de l’armée israélienne contre les communautés palestiniennes ont aussi atteint un niveau inégalé en Cisjordanie, où plus de 430 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre.
Occupation illégale
Le président de la République a rappelé à juste titre qu’à la réponse d’urgence d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza doit se joindre une réponse politique à la question israélo-palestinienne. Or, la colonisation, outre d’être facteur de violences, rend irréalisable une issue politique entre les deux peuples en déniant aux Palestiniens une égalité en droits à même de leur permettre de négocier une solution de paix juste et durable.
Tribune (Collectif)10 avril 2024