Les ex-généraux et ex-ministres se réfugient en France , pays « ami » comme le désigne le doux discours de la diplomatie. Les anciens hauts responsables algériens impliqués dans des affaires de corruption et qui sont reconnus coupables de malversation au détriment de l’économie algérienne ont pour la majorité d’entre eux opté pour un exil dans un pays où « l’immunité » est assurée même si on a commis les pires crimes économiques contre son propre peuple.
En poste, ils étaient proches de l’Élysée. À son service et orientés en direction des intérêts prioritaires de la France. C’est aussi leur seconde patrie finalement, si ce n’est la première ou l’unique au bout du compte.
Aujourd’hui la France de Macron et de Marine Le Pen n’est pas ingrate. Elle renvoie l’ascenseur à ses ex-serviteurs en fermant les yeux sur le blanchiment d’argent, l’achat de l’immobilier dans des quartiers chics de Paris, Lyon et autres villes françaises, tout en leur offrant des cartes de séjour.
D’ailleurs, il y a un traitement particulier bien réservé à ces hôtes venus d’Algérie, les poches bien remplies. L’administration française leur offre des couloirs de facilitation pour raccourcir les délais et les prémunir contre les aléas et tracasseries dans le parcours qui aboutit à la délivrance de cartes de séjour et de résidence. Parmi les personnalités, « privilégiées » qui trouvent refuge officiel en France, malgré les poursuites judiciaires lancées par la justice algérienne, on y trouve l’ex-ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb, logeant dans un luxueux appartement, haut standing, alors qu’il est recherché pour des soupçons de milliards détournés. Pour ne pas répondre à la convocation judiciaire, il a transmis un certificat médical, attestant qu’il était atteint de troubles psychiatriques.
L’ex ministre des moudjahiddine Mohamed Chérif ABBAS, détenteur d’une carte de résidence, vit actuellement dans un quartier de Lyon. L’ex homme fort du pouvoir Ammar SAADANI, cité dans des affaires de détournement d’argent destinés aux subventions des agriculteurs à El Oued, n’est jamais inquiété ; il se trouve toujours en France. Le général Khaled NEZZAR, pourrait s’y installer aussi, selon certaines sources. Ce dernier qui se trouve en Espagne pour des soins, refuse de rentrer en Algérie, prétextant qu’il y a un « complot » contre lui qui viserait à l’incarcérer…
La France qui a montré la couleur, fermant ses frontières en priorité aux Algériens, considérés comme de potentiels immigrants clandestins, qu’ils soient intellectuels ou industriels, ils sont d’office soumis à l’humiliation du visa refusé.
Le record des rejets infligés aux Algériens est de près de 50 % sur les demandes introduites. Comme quoi, la France tient non seulement à son immigration choisie qui met en avant les ennemis de l’Algérie, ceux qui l’ont pillée mais en plus elle compte sur ses visiteurs également choisis… On considère au pays de Macron que l’Algérien ne peut jamais être… touriste.
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