Cela fait vingt ans qu’on me dit que mes écrits sont denses, mais la vie ne veut toujours pas denser avec moi. Qu’est-ce que je lui ai fait… ? Ou alors c’est peut-être au fond moi qui ne veut pas denser avec elle. Vous allez me trouver parano, mais cette vie est tellement gangrenée par les forces démoniaques que j’ai effectivement beaucoup de mal à denser avec elle. J’aime tellement la vérité, et cette vie est devenue une telle tempête de simulacres ! Et même lorsque la Vérité se manifeste ici-bas, elle est crucifiée, moquée cruellement, condamnée impitoyablement et souillée inlassablement… Ces forces démoniaques n’ont décidément pas de limites dans la perversion au point qu’elles récupèrent maintenant la Vérité qu’elles ont pourtant crucifiée, souillée depuis 2000 ans et sur laquelle elles crachent encore aujourd’hui et qu’elles bombardent, pour en faire leur étendard, le plus ignoble, le plus abject étendard, l’étendard du judéo-christianisme… Soyons extrêmement précis, après le Christ, ni Juda ni Israël n’ont reconnu l’accomplissement de la loi mosaïque par la foi christique ; les juifs qui le reconnurent furent justement les premiers chrétiens ! Seuls ces tout premiers juifs-chrétiens peuvent donc être qualifiés de judéo-chrétiens. Ensuite, les premières églises apparurent, séparées des synagogues, une séparation qui devint vite une opposition, notamment avec le Talmud. Une opposition qui creusa le fossé entre judaïsme et christianisme. Soyons vraiment extrêmement précis, défendre aujourd’hui un prétendu judéo-christianisme, ou pire, une civilisation judéo-chrétienne, est une arnaque extrême pour justifier l’injustifiable : la démentielle guerre génocidaire d’Israël, qui génocidera le monde si le monde le menace (doctrine Samson). Cette négation du monde fonde l’action des forces démoniaques à l’œuvre dans la folie jusqu’au-boutiste d’Israël. Mais revenons à Sartre, pour comprendre cette logique de la négation. Notre liberté est infinie, du fait de la liberté infinie de notre imagination, et ce gouffre de liberté nous condamne non seulement à ce gouffre mais au prix – abyssal lui aussi – de cette liberté : la responsabilité. Face à cette condamnation, la facilité est de nier l’étendue de cette liberté et sa responsabilité corrélative, et cette négation, Sartre l’appelle la mauvaise foi. Je dirais pour ma part que cette mauvaise foi est tout simplement l’instinct de sécurité qui nous fait reculer face à ce gouffre ; cet instinct est tout simplement animal. L’animal lui aussi recule en voyant le gouffre.
En revanche, je ne pense pas que nous naissions infiniment libre, mais entravé plutôt par tout notre karma et toutes les entraves morales imposées par notre entourage familial et social. Nous naissons avec une étincelle de liberté enchaînée de mille façons. Nous naissons dans la servitude sans le savoir et peu à peu nous prenons conscience de cette servitude, entrevoyant ainsi la liberté infinie. Puis nous décidons ou pas de dire non à ces chaînes, ce « dire-non » est la manifestation de notre liberté. Sartre appelle ce « dire-non » le non-être. Ceux qui préfèrent la sécurité des chaînes, disent non eux aussi finalement, mais ils disent non à la libération, car cette libération les entraînerait dans le gouffre de la liberté et de la responsabilité corrélative.
Tout compte fait, pour Sartre, il y a la bonne négation, le non-être, et la mauvaise négation, la mauvaise foi ; la bonne négation dit non aux entraves de la liberté, et la mauvaise négation dit non au gouffre de cette liberté.
Pour autant, je ne pense pas comme Sartre que ce pouvoir de dire non va instituer notre liberté, qui elle-même va instituer notre essence. Selon moi, le pouvoir de dire non est un aspect seulement de notre liberté et donc de notre essence, et, toujours selon moi, cette liberté elle-même n’est qu’une forme dévoyée de la souveraineté de notre âme. Pour aller jusqu’au bout, je dirais que la liberté est une déchéance de la souveraineté. Et pour être tout à fait radical, je dirais que la liberté est une souveraineté en souffrance, en perdition, en expiation… la liberté est une souveraineté douloureusement éprouvée, mais une liberté qui a la possibilité de choisir de redevenir souveraine. Et les forces démoniaques disent non même à cette possibilité ! Cette négation de la souveraineté – la divine souveraineté – est une négation obstinée héritée de Caïn, l’autre nom d’Israël, cette négation absolue de la souveraineté absolu ne peut aboutir qu’à la destruction, au chaos, à la perdition.
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