Article complètement stupide et superficiel mais néanmoins présent sur le site de la RTBF. Faut-il rappeler que sans la mobilisation des citoyens, via les réseaux sociaux, les médias n’en parleraient pas aujourd’hui comme ils ont su ranger leurs stylos ces 60 dernières années… Mais pas la peine de paniquer, pas de parano, il n’est pas question ici de complot, jamais, juste des puissants, aux agendas surchargés, qui ont traversé la planète pour y participer, et qui se réunissent pour rien, juste pour le plaisir de discutailler entre crapules, autour d’une table bien garnie !
Ils sont PDG, banquiers, chefs d’État, journalistes, diplomates de haut vol. Et pendant quatre jours, du 9 au 12 juin, ils sont réunis dans un hôtel ultra-sécurisé de Dresde, en Allemagne. La Conférence de Bilderberg bat son plein. Mais rien ne filtre dans les médias. C’est normal, c’est le principe. Les organisateurs diffusent bien sur leur site internet la liste des 120 participants et les grands thèmes abordés (les relations avec la Chine, la crise migratoire en Europe, les défis de cybersécurité…). Mais c’est tout. Depuis sa création en 1954 à Oosterbeek aux Pays-Bas, ce forum annuel mondial est basé sur la confidentialité des échanges.
Charles Michel y participe
Côté belge, il y a cette année trois participants. Le Premier ministre Charles Michel a été invité pour la deuxième année consécutive. Il y verra sans doute la députée socialiste flamande Yasmine Kherbache et le président de la KBC, Thomas Leysen. Le programme est chargé avec des sessions, des rencontres, des discussions informelles entre 8h et 18h. Pour dissiper les soupçons liés au secret qui entoure la conférence, les organisateurs rappellent chaque année la même chose : il s’agit de réunions sur les grands sujets géopolitiques du moment et de networking de haut vol. Il n’y aurait aucune résolution, aucun vote, aucune mesure proposée. En résumé : un sommet des riches et des puissants censé favoriser le dialogue entre l’Europe et l’Amérique du Nord.
Cette année, les trois participants belges risquent ainsi de croiser le Roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, José Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission européenne, Michael O’Leary, le patron de Ryanair ou encore le directeur éditorial du magazine français Le Point, Etienne Gernelle. Le Français Laurent Fabius et l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger sont également présents dans le Taschenberpalais de Dresde où sont mobilisés des centaines de policiers.
Un sommet qui alimente les fantasmesPour les participants, il s’agit avant tout d’être informés pour ensuite prendre de bonnes décisions. Mais le sommet a depuis toujours ses détracteurs qui pensent que c’est entre ces murs, sans journaliste, sans micro, sans caméra, que se prennent en fait les grandes décisions qui touchent le monde. Ils voient un groupe opaque sans légitimité démocratique et sans contrôle. Le Sommet de Davos est select mais ouvert aux médias. Alors que Bilderberg, c’est secret. Chaque année, des manifestants se rendent d’ailleurs sur place avec des pancartes et demandent aux participants de cesser de se cacher. Mais chaque année, les participants triés sur le volet continuent à affluer pour ce huis clos qui en est à sa 64ème édition.
Fiona Collienne