La Défenseure des droits, Madame Claire Hédon, vient de publier le rapport 2021 concernant la santé mentale des enfants. Il est catastrophique concernant les restrictions mises en place (confinements et du port du masque à l’école) Dont voici quelques extraits ci-dessous. Elle demande que la santé mentale de l’enfant devienne une “priorité publique” ! C’est d’autant plus grave que toutes ces pathologies causées par cette hystérie et ce terrorisme sanitaire ne seront pas traités correctement par un hôpital dont les services de pédiatrie sont moribonds avec des moyens ridicules. À vrai dire, la maltraitance des enfants par le gouvernement et les élites politiques ou médiatiques dans une idée précise du degré de décadence de la France. Quant aux parents dont la grande majorité n’a absolument rien fait et au corps enseignant qui a brillé par sa bêtise et sa complicité avec ce massacre, ils ne sont qu’à l’image de leurs dirigeants.
Les effets ambivalents des confinements
Paradoxalement, la crise sanitaire, singulièrement le premier confinement, a produit quelques effets bénéfiques pour la santé mentale de certains enfants. Ce constat a été formulé par de nombreuses personnes entendues lors de la préparation de ce rapport et a également été développé dans des publications55. Pour certains enfants ayant bénéficié de conditions privilégiées, l’expérience a été vécue comme un moment exceptionnel mais heureux : le repli forcé sur le noyau familial a été l’occasion d’un rapprochement avec leurs parents, d’un desserrement de la contrainte scolaire et d’un accroissement du temps de loisirs.
La fermeture des écoles a aussi pu être vécue comme un soulagement provisoire pour les enfants souffrant de phobies scolaires. Les adolescents ont pu retrouver, grâce à l’école à la maison, des horaires mieux adaptés à leur rythme chrono-biologique.
Pour les enfants accueillis en protection de l’enfance, de l’avis des professionnels, si le confinement a introduit une stabilité rare dans le quotidien des enfants, et une plus grande disponibilité des éducateurs en relation directe, l’arrêt des droits de visites et d’hébergement pose de réelles questions sur le respect des droits fondamentaux des enfants. Alors que des aménagements avaient heureusement été rendus possible pour les enfants de parents séparés (exception aux limitations de déplacements pour permettre de se rendre au domicile de son autre parent), les enfants de l’aide sociale à l’enfance (ASE) ont été privés totalement de rencontres physiques avec leur famille.
Par d’autres aspects, la crise a eu des effets ambivalents qui méritent d’être soulignés. Le recours aux écrans, accru pendant le confinement, en est un exemple. S’il a permis de maintenir le lien avec la famille et avec les amis et d’assurer une continuité, imparfaite, de la scolarité, les temps d’exposition prolongés ont pu augmenter les troubles du sommeil et les phénomènes d’addictions.
Les confinements, en particulier le premier, ont fait décroitre les maladies saisonnières, notamment la grippe, relâchant la pression sur les services pédiatriques. Leurs capacités
de prise en charge ont donc augmenté, ce qui a permis d’accueillir plus massivement des enfants dont l’état de santé mentale s’était dégradé du fait du confinement.Un traumatisme sans précédent, qui a entraîné une explosion des troubles psychiques
La crise sanitaire aurait agi davantage comme un révélateur que comme un créateur de mal être chez les enfants, comme relevé quasi unanimement lors des travaux préparatoires. Avec l’apparition de la covid-19, la population a été massivement confrontée à la mort, dans les médias, mais aussi dans la sphère intime, alors même que le deuil était rendu plus difficile par les restrictions. Pour les enfants, le fait d’être désignés comme des vecteurs de contagion, « contaminant leurs grands-parents » sans le savoir, a été un autre traumatisme. Les bouleversements de la vie quotidienne, les confinements, les fermetures d’écoles, l’arrêt des activités physiques, sportives et culturelles, ou encore les restrictions aux déplacements ont provoqué des pertes de repères et de confiance dans l’adulte référent.
En instaurant un repli vers l’intérieur, les mesures de distanciation sociale n’ont pas seulement créé un phénomène de désocialisation. Elles ont supprimé la soupape de décompression que constitue le monde extérieur, augmentant par suite les troubles psychiques. Si le constat est partagé, il faut toutefois relever que l’ampleur de cette augmentation a été perçue différemment selon les personnes entendues (depuis modérée jusqu’à massive).
Les troubles dépressifs ont augmenté, depuis l’altération légère de l’humeur jusqu’à l’abattement le plus profond. Il a été démontré que le premier confinement a conduit à une
hausse générale des syndromes dépressifs et même à un doublement chez les 15-24 ans (10% d’entre eux présentaient un syndrome dépressif en 2019 contre plus de 20% en 2020). Les troubles anxieux ont augmenté, en particulier les phobies sociales de toutes sortes (« syndrome de la cabane ») ; les phobies scolaires, du fait de l’alternance de
séquences confinement/déconfinement, ont pu être soulagées provisoirement puis aggravées. Pour tous les enfants et encore plus pour les adolescents, les temps de confinement ont aggravé les risques d’addictions, du fait d’une consommation accrue d’écrans, de substances psychoactives ou au contraire d’un sevrage forcé faute de substances disponibles. La diffusion des « apéros zoom » chez les jeunes illustre aussi l’apparition de nouvelles conduites addictives.
Enfin, le port du masque, qui dissimule la bouche des adultes aux enfants, est considéré de façon quasi-unanime comme source de troubles du développement. Si ce constat concerne tous les enfants en crèche et en maternelle, dont les capacités d’apprentissage ont été affectées, il est d’une gravité sans commune mesure pour les enfants placés ou hébergés en établissement, continuellement entourés de professionnels masqués.Un amplificateur des inégalités sociales
La crise sanitaire a agi comme un amplificateur des inégalités sociales et frappé plus durement les familles les moins privilégiées. Les plus vulnérables (jeunes, femmes, familles monoparentales, précaires etc.) ont été les plus frappés par le premier confinement, davantage exposés au risque de dégradation de leur situation financière, voire de basculement dans la précarité, et à une augmentation des troubles psychiques57. Pour les enfants les moins favorisés plus encore que pour les autres, les confinements successifs ont pu se traduire par des retards dans l’apprentissage, pour de multiples raisons : manque de matériel informatique ou d’accompagnement, absence de connexion internet, promiscuité étouffante au sein du logement.
En outre, les confinements ont entraîné la suspension d’accueil du public de nombreuses associations et services médico-sociaux, rallongeant ainsi les délais d’attente pour
une prise en charge. Malgré la mise en place de solutions alternatives, comme la création en urgence de lignes téléphoniques ou de kits pour les parents, l’accompagnement des familles en a été affecté, avec une interruption voire une régression dans des parcours entamés parfois de longue date. Les personnes auditionnées ont en général insisté sur le caractère dramatique de ces fermetures mais, en contrepoint, plusieurs ont souligné les efforts mobilisés pour maintenir des structures ouvertes.Des effets certains à long terme mais dont la teneur est encore inconnue
De nombreuses études et enquêtes permettront de préciser les impacts de long terme qui, s’ils sont encore inconnus, n’en sont pas moins assurés et déjà apparents. Pour n’en citer qu’un seul, il est observé que des phénomènes de repli vers l’intérieur du foyer s’installent : la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) du département du Rhône a par exemple enregistré pour l’année scolaire 2021- 2022 un doublement des demandes d’école à la maison.