Il suffit de lire ce communiqué du 13 décembre 2022 pour comprendre à quel point l’Académie de médecine est en train de trahir sa fonction et son rôle en s’appuyant sur des arguments politiques qui n’ont strictement rien à voir avec la science. En continuant de contredire les choix de la totalité des pays du monde, l’Académie de médecine perd toute crédibilité, elle est en train d’entrer dans l’histoire du charlatanisme. C’est d’autant plus grave qu’elle nie également la situation dramatique de l’hôpital public français et le manque de soignants ! C’est totalement irresponsable et pour le coup elle devrait ici jouer son rôle de protection des malades.
Quant à l’argument concernant les 7,3 milliards de doses administrées, il ne tient pas la route une seconde puisque c’était exactement le même cas pour le Mediator qui a été commercialisé pendant 30 ans et qui trouvait toujours des professionnels de soins corrompus par Big Pharma pour affirmer l’inverse ! Tout ceci finira au tribunal après la mort de milliers de Français et la condamnation aussi bien de Servier que de l’ANSM ! C’est donc un argument d’une grande stupidité totalement déconnecté du monde réel.
Faire semblant de ne pas comprendre que la vaccination n’empêche pas la transmission est tout simplement criminel. Tous ces choix devront être questionnés à la barre devant un tribunal très prochainement, les signataires de tels propos seront tenus pour responsables. D’ailleurs, en parlant de risque nosocomial, comment expliquer que la totalité des pays du monde a arrêté cette mascarade sans oublier que la vaccination contre la grippe n’est pas obligatoire alors que la grippe tue entre 15 et 20 000 personnes chaque année ! Mieux encore, l’Académie sait parfaitement que 80 % du personnel soignant injecté 2 ou 3 doses n’est plus à jour depuis très longtemps, ils ont des schémas vaccinaux obsolètes ; ceci rend leur décision encore plus hypocrite. Nous en avons d’ailleurs la preuve dans le dernier rapport de Santé publique France du 15 décembre 2022 qui publie les chiffres Des soignants injectés avec le bivalent puisqu’il s’en 7.3 % exerçant en EHPAD, 8.3 % chez les libéraux et 8.4 % seulement pour les hospitaliers !
Faut-il rappeler aux académiciens que le vrai problème à l’hôpital public concernant les maladies nosocomiales est causé par le manque de personnel soignant et donc un manque d’hygiène qui fait augmenter les surinfections responsables de dizaines de milliers de complications plus ou moins graves et de morts chaque année ! De plus, nous n’avons jamais entendu l’Académie de médecine condamner un des plus grands empoisonnements de l’histoire de l’humanité via les opioïdes de synthèse aux États-Unis commercialisés par Purdue Pharma, aidée en cela par le criminel McKinsey, qui eux sont responsables de plusieurs centaines de milliers de morts et ont carrément réussi à faire baisser l’espérance de vie aux USA ! Pourtant, ses membres de l’Académie de médecine française savent pertinemment que ces opioïdes de synthèse sont vendus en France et prescrits !
Mais le pire reste à venir. Concernant la protection contre les formes graves, invention toute récente qui n’a absolument aucun sens scientifiquement, elle ne tient pas la route car les formes graves concernent des personnes très âgées avec des comorbidités et certainement pas le personnel soignant. Étant donné que les personnes âgées fragiles sont déjà injectées, donc protégées selon l’Académie de médecine, pourquoi l’imposer aux soignants ? Concernant l’argument de l’espérance de vie, il est d’une grande stupidité, d’une rare mauvaise foi car dans les pays les moins vaccinés au monde – Algérie, Mali, Niger… – la mortalité Covid-19 est extrêmement basse, 20 à 40 fois inférieure à celle de la France !
Ce maintien de la suspension du personnel soignant non-injecté démontre à quel point la médecine française est dominée par une élite d’une rare arrogance et d’une bêtise crasse. Les membres de cette élite médicale ont longtemps défrayé la chronique avec de nombreux scandales aussi bien dans la gestion catastrophique de l’ordre des médecins, la protection par ce même Ordre de violeurs récidivistes comme dans le cas d’André Hazout mais pas que, de très nombreux scandales sanitaires médicamenteux meurtriers (Mediator, Dépakine, hormone de croissance, Distilbène, le scandale du charnier des dons de corps pour la science…) ! L’histoire jugera cette période comme étant la plus sombre des annales de la science médicale…
Le débat sur la réintégration des rares soignants non vaccinés contre le SARS-CoV-2 a été relancé à l’Assemblée nationale.
Les partisans de la réintégration, s’appuyant sur l’exemple de certains pays européens, arguent de la diminution rapide de l’efficacité des vaccins contre l’infection pour dénoncer une obligation vaccinale qui, avec le temps, ne pourrait plus éviter que les soignants transmettent le SARS-CoV-2 à leurs patients. L’Académie nationale de médecine a déjà fait part de son opposition à cette mesure démagogique, néfaste pour la prévention des infections respiratoires en milieu hospitalier et nocive pour la crédibilité des politiques vaccinales. Elle a aussi souligné que cette mesure ne résoudrait en aucune manière la pénurie de soignants dont souffrent le système hospitalier et les EHPADs [1].
Ce débat omet de prendre en considération la nature des motivations avancées par certains soignants pour justifier leur refus de la vaccination. Elles sont de deux ordres :
– la défiance vis-à-vis des nouveaux vaccins : le prétendu manque de recul pour juger de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins n’est plus un argument recevable après que 7,3 milliards de doses ont été administrées dans le monde en moins de deux ans ;
– le mécontentement de professionnels de la santé qui, malgré les efforts considérables fournis pour lutter contre la pandémie, attendent toujours une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de leur statut.
Contre le risque de transmission nosocomiale de la Covid-19 du soignant au soigné, tous les moyens disponibles doivent être mis en œuvre, vaccination et mesures barrière, sans option possible.
Certes, les vaccins actuellement sur le marché protègent incomplètement contre la transmission et cette efficacité partielle tend à diminuer au bout de 3 mois. Ce constat ne doit pas faire perdre de vue que le SARS-CoV-2, virus doué de grandes capacités de mutations, n’est pas appelé à disparaître et restera une menace pour les malades hospitalisés et les personnes âgées ou fragiles. De nouveaux vaccins sont d’ailleurs en cours de développement pour élargir la protection vaccinale aux différents variants, rendre cette protection plus durable et empêcher l’infection. Les progrès de la vaccinologie peuvent laisser espérer qu’il sera possible dans l’avenir de mieux prévenir la transmission.
En revanche, l’efficacité des vaccins pour prévenir les formes graves de Covid-19 est à présent bien démontrée. Dans certains pays, dans lesquels le niveau de la couverture vaccinale a été faible, la durée de l’espérance de vie a parfois fortement chuté. Au-delà de ces considérations médicales prioritaires, il faut aussi rappeler que, si un soignant non vacciné contracte, lors de son travail, une forme de Covid-19 sévère ou prolongée (Covid long), éventualité fréquente avant l’arrivée des vaccins, la responsabilité de son employeur peut être engagée, la demande de reconnaissance en maladie professionnelle indemnisable (MPI), selon le tableau 100 des MPI, ayant de lourdes conséquences financières pour l’employeur, s’il peut être démontré que la contamination a eu lieu en milieu hospitalier.
Enfin, la peur parfois exprimée par certaines personnes vis-à-vis des vaccins à ARN messager peut désormais être prise en compte, en proposant un vaccin utilisant une protéine virale recombinante suivant la même technologie que pour le vaccin contre l’hépatite B (obligatoire chez les soignants) : le Nuvaxovid® de Novavax, utilisable en primo-vaccination, ou le VidPrevtyn Beta® de Sanofi-GSK, agréé uniquement pour les rappels.
Considérant que le principe de la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid-19 doit être maintenu, tant pour protéger leurs patients que pour les protéger eux-mêmes, l’Académie nationale de médecine recommande :
– de prendre en compte les causes sous-jacentes de mécontentement du personnel soignant des hôpitaux et des EHPADs, ainsi que des aides chargées de soins infirmiers à domicile et des auxiliaires de vie pour les personnes bénéficiaires de l’aide pour personnes handicapées, pour rétablir un lien de confiance réciproque entre les soignants et l’administration ;
– d’explorer toutes les voies qui peuvent permettre d’inciter les soignants aujourd’hui réticents à se faire vacciner, notamment en analysant le rôle des influences sociales et en mettant l’accent sur les aspects pratiques de la vaccination (2) ;
– de promouvoir les vaccins sous-unitaires recombinants contre la Covid-19 auprès des soignants qui refusent de recevoir un vaccin à base d’ARN messager.
Références
Communiqué de l’Académie nationale de médecine « Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid-19 serait une faute », 19 juillet 2022
Organisation mondiale de la santé, Comprendre les facteurs comportementaux et sociaux de l’adoption des vaccins, Note de synthèse de l’OMS, Relevé épidémiologique hebdomadaire, mai 2022