C’est tout de même assez choquant de voir autant de cas de pédophilie dans l’Église qui n’aboutissent jamais à des procès qui rendent justice aux victimes. Il est clair qu’il y a une protection des prêtres qui se met en place aussi bien par les fidèles, qui refusent toute critique, que par les autorités ecclésiastiques et judiciaires. Il est également curieux que l’on ne parle que des crimes pédophiles de l’église catholique et jamais de ceux de la secte des témoins de Jéhovah qui se comptent pourtant en dizaines de milliers de cas !!!
On comprend vite que les religions ont été infiltrées par des criminels pour les discréditer, car qui voudrait entendre parler de Dieu alors que ses serviteurs violent quotidiennement des enfants sans jamais en subir les conséquences ?!!
Le prélat catholique est assigné dans une procédure au civil, démarche peu courante en France, par un homme qui l’accuse de l’avoir violé et abusé sexuellement il y a plus de quarante ans.
Cela pourrait faire date. Quatorze ans après avoir été classée sans suite à cause de la prescription des faits, l’affaire mettant en cause Monseigneur Jean-Michel di Falco, l’actuel évêque de Gap, ressurgit. Accusant le prélat de l’avoir violé et abusé sexuellement au début des années 70, «Marc» (un prénom d’emprunt), la victime présumée, a entamé, selon son avocat Jean-Baptiste Moquet, une procédure au civil pour obtenir réparation du préjudice subi et réclamer des dommages et intérêts. Une démarche très peu courante en France contrairement à ce qui se passe dans les pays anglo-saxons.
« Nous avons épuisé toutes les autres procédures judiciaires », explique l’avocat de Marc. Personnalité très médiatique, Mgr Di Falco, un proche de Bernadette Chirac et de l’hommes d’affaires François Pinault, a toujours nié les faits. En 2003, le prélat, ancien porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), promis à un brillant avenir dans l’Église, avait été nommé dans un petit diocèse, peu prestigieux, celui de Gap, dans les Hautes-Alpes. Discret ces dernières années, Mgr Di Falco est revenu sur le devant de la scène grâce au succès du groupe de chanteurs Les Prêtres qu’il a créé.
Selon Me Moquet, les scandales de pédophilie qui ont secoué, ces derniers mois, l’Église catholique en France ont joué un rôle déterminant dans la décision de son client d’entamer une nouvelle procédure. Dans cette affaire, Me Moquet affirme avoir assigné également au civil le diocèse de Paris et lui réclamer aussi des dommages et intérêts. Pour le moment, celui-ci se refuse à tout commentaire. Si la procédure aboutissait, ce serait une première dans l’Hexagone. « À notre connaissance, aucun diocèse en France n’a été poursuivi au civil dans des affaires de pédophilie », affirme une source proche de la Conférence des évêques de France.
De son côté, l’association de victimes, La Parole Libérée, a apporté son soutien à la démarche de Marc avec lequel elle est en lien. « Nous saluons son engagement et son courage, déclare son président, François Devaux.Il ne le fait pas pour de l’argent mais pour faire avancer la cause.» De l’avis de plusieurs spécialistes, il n’y aurait pas eu, en France ces dernières années, de victimes de prêtres pédophiles à entamer des procédures au civil. «Réclamer des dommages et intérêts est une démarche très difficile, estime François Devaux, c’est monétiser, en quelque sorte, une vie.» Aux États-Unis, des milliers victimes de prêtres pédophiles ont réclamé des dommages et intérêts, en portant l’affaire devant les tribunaux ou par des négociations avec les autorités catholiques. Des scandales qui auraient coûté, selon des estimations faites aux États-Unis, trois milliards de dollars à l’Église américaine dont […]