C’est autour de ce monsieur, au Fouquets’s, sur les Champs-Elysées, qu’au soir de son élection, Nicolas Sarkozy avait célébré sa victoire. C’est aussi sur le luxueux yacht de Vincent Bolloré, que le plus mauvais président que la France ait connu, était parti, peu après, en vacances. Ces deux tristes épisodes témoignent à eux seuls, de la collusion d’intérêts qui unissent ce type de personnages, usant et abusant de leurs positions respectives pour asseoir encore mieux leur domination politique ou économique. Car il faut bien comprendre que la mise à disposition du yacht ne peut s’expliquer par les seuls liens d’amitié. En politique, les liens obéissent au principe du donnant donnant et son ami, devenu président, pouvait lui être utile et l’aider à étendre son empire par diverses facilitations. Assurément, ces gens-là sont des ogres insatiables.
Une enquête est en cours sur le groupe Bolloré Africa Logistics pour des faits de “corruption d’argent public étranger” au Togo et en Guinée.
Perquisition à la tour Bolloré. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) se sont rendus à Puteaux dans les bureaux du PDG Vincent Bolloré – absent lors de l’opération -, du directeur général et du directeur juridique du groupe, ont expliqué ces sources, confirmant une information du Monde. Cette perquisition, au siège du groupe Bolloré Africa Logistics, était menée dans le cadre d’une information judiciaire confiée à des juges financiers et portant notamment sur des soupçons de « corruption d’agent public étranger ». Une enquête préliminaire avait été engagée en juillet 2012 par le parquet de Paris et le dossier a été transféré au parquet national financier.
« Les policiers se demandent si le groupe du milliardaire breton a utilisé son bras publicitaire Havas pour faciliter l’obtention de la gestion des ports de Conakry en Guinée et de Lomé au Togo », écrit Le Monde. « Lors de cette perquisition, il nous a été demandé des documents sur des concessions portuaires en Afrique et nous les avons remis », a indiqué Me Olivier Baratelli, avocat du groupe Bolloré. « Le groupe n’est nullement partie ou impliqué dans cette information judiciaire », a-t-il précisé. […]