Même les journalistes de Canal+ le confirment mais ils ne font rien de concret car Éric Zemmour est protégé par une élite qui pousse à la déflagration, à la guerre civile en France : c’est aveuglant comme le soleil au zénith en plein juillet ! Aucune autre journaliste ne pourrait se permettre un tel « manquement à l’honnêteté » sans être dégagée de l’antenne, fissa fissa ! C’est de la pure propagande made in Tel-Aviv qui a pour agenda un objectif que tous les Français devraient connaître car ils seront atteints en versant leur sang.
À part ça, malgré 3 condamnations judiciaires pour appels à la haine contre les musulmans, tout va bien ; il n’y a pas d’islamophobie en France.
Pour les cinq membres de ce comité, l’émission de CNews « Face à l’info », dans laquelle intervient le polémiste, « ne peut pas continuer à être diffusée sous sa forme actuelle ».
Ce n’est pas tous les jours que le comité d’éthique de Canal + se réunit. Encore moins pour auditionner plusieurs membres de la rédaction de CNews, dont la présentatrice Christine Kelly et Serge Nedjar, directeur général de la chaîne d’infos. Après une journée (ce mercredi) à interroger les uns et les autres, les cinq membres de ce comité d’éthique, composé entre autres d’un ex-patron de chaîne et de plusieurs magistrats, ont étudié les suites à donner au dossier Eric Zemmour, qui avait dérapé, une nouvelle fois, dans « Face à l’info » en parlant des mineurs étrangers isolés, mardi 29 septembre.
Ce soir-là, Zemmour avait affirmé qu’« ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. (…) Tous, tous, tous! » Avant de timidement nuancer ses attaques, relancé par Christine Kelly en fin d’émission. Une séquence négative pour l’image de Canal + qui a poussé la présidence du groupe de Vincent Bolloré à saisir son propre comité éthique.
« Manquement à l’honnêteté »
Le rôle de ce dernier ? S’interroger sur la place accordée à Eric Zemmour à une heure de grande écoute, de 19 à 20 heures. Et ce, alors qu’il n’y a plus de véritable débatteur face à lui, comme prévu au départ. D’après le délibéré, que nous nous sommes procuré, le conseil a tranché : « l’émission Face à l’info ne peut pas continuer à être diffusée sous sa forme actuelle ». Est clairement pointé du doigt « un manquement à l’honnêteté » de la part d’Eric Zemmour, qui a fait preuve « d’outrance » avec des propos « contraires à la charte déontologique du groupe ». En revanche, ce rapport mentionne que l’attitude de Christine Kelly face à Eric Zemmour a été « irréprochable ».
PODCAST. Eric Zemmour : portrait d’un polémiste aux visées politiques
Mais le comité s’interroge sur la façon de « se prémunir contre le risque de réitération », tout en insistant sur la liberté d’expression et d’opinion, « à condition que leur expression ne tombe pas sous le coup de la loi et soit toujours respectueuse des personnes et des faits ». Est également souligné que « les propos incriminés ont préalablement été enregistrés » puis diffusés in extenso en différé sans qu’ils soient coupés par la direction de la chaîne, « alors que cela lui aurait été possible ».
Le comité conclut ainsi : « Ni le différé, même si le délai entre l’enregistrement et la diffusion était allongé, ni un éventuel retour au format originel (NDLR : avec un contradicteur quotidien et non hebdomadaire, comme actuellement), ne seraient de nature à permettre la préservation des impératifs d’honnêteté, d’indépendance et de pluralisme. » Avant d’ajouter que l’émission doit « s’ouvrir davantage à la diversité des opinions dans le respect de leur expression contradictoire, ce que ne permet pas son organisation actuelle autour d’un éditorialiste vedette » et omniprésent. Soit moins d’Eric Zemmour.
Déjà condamné en septembre à 10 000 euros d’amende
Contactée, la Société des Rédacteurs (SDR) de CNews rejoint le comité d’éthique sur « la nécessité d’apporter des changements à l’émission », mais préconise plutôt « le retour à un contradicteur fort face à Eric Zemmour chaque soir. » Pour le syndicat + Libre, également auditionné dans ce dossier, il faut davantage de précautions : « Il n’y a aucun problème à ce qu’Eric Zemmour s’exprime sur l’antenne, en tant qu’invité parmi d’autres. Mais pas qu’une émission tourne autour de lui, même avec un contradicteur pendant une heure, alors qu’il a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine. Personne ne songerait à faire débattre Dieudonné tous les jours… » De son côté, la direction du groupe Canal + assure entamer « une réflexion pour modifier Face à l’info » sans donner plus de précision sur les changements envisagés ni de date.
Du côté de la justice, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injures publiques à caractère raciste », en parallèle de la plainte de SOS Racisme et de la Licra, auxquelles se sont ajoutées celles de plusieurs départements. Aux magistrats de trancher, alors qu’Eric Zemmour a été condamné fin septembre à 10 000 euros d’amende, pour les mêmes motifs, après son discours sur l’islam et l’immigration, en septembre 2019, lors de la convention de la droite organisée par des proches de l’ex-députée du Front national – devenu RN – Marion Maréchal.
Photo d’illustration : Il est reproché à Eric Zemmour d’avoir fait preuve « d’outranc e» avec des propos « contraires à la charte déontologique du groupe ». LP/Olivier Corsan
Michaël Zoltobroda
Le Parisien22 octobre 2020