On ne sait pas trop ce que va donner cette enquête et son jugement s’il y a renvoi mais il est certain que ces pratiques sont d’une extrême banalité surtout dans le sud, à Marseille et ses environs par exemple.
Alain Cazabonne, maire de Talence et son frère Didier, adjoint au maire de Bordeaux, ont été placés en garde à vue vendredi par la police judiciaire de Bordeaux (DIPJ).
Le parquet les soupçonne de prise illégale d’intérêts dans le cadre d’achat de fournitures de bureau.
Le parquet cherche à savoir s’il y a eu ou non prise illégale d’intérêts lors de la signature de contrats passés entre la mairie de Talence et la société Aquitaine Bureau Informatique (ABI) pour l’achat de fournitures de bureau. Des contrats signés pour une durée de trois ans de 15 à 20 000 euros chaque année.
Cette entreprise basée à Bruges a décroché des marchés auprès de la mairie de Talence, mais ce qui retient l’attention des magistrats c’est que les deux frères Cazabonne ont des parts dans cette société : 16% pour Didier Cazabonne et 20% pour Alain Cazabonne.
Alain Cazabonne, maire de Talence depuis 1993 et son frère jumeau Didier Cazabonne, adjoint au maire de Bordeaux, ont donc tous deux été placés en garde à vue vendredi dans les locaux de la division des affaires économiques et financières de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux. Ils ont été entendus dans le cadre de l’enquête ouverte depuis le printemps dernier.
Le maire de Talence plaide la négligence
Les deux frères ainsi que le gérant de la société ABI sont sortis de garde à vue en début de soirée ce vendredi. Alain et Didier Cazabonne reconnaissent avoir des parts dans la société Aquitaine Bureau Informatique mais se défendent de toute volonté de fraude ou d’enrichissement personnel.
Alain Cazabonne dit avoir cessé toute activité entre la mairie de Talence et la société depuis 1993, dès qu’il a été élu maire. L’édile explique que l’entreprise a changé de nom à plusieurs reprises et a répondu à un appel d’offres de la mairie sans l’en informer. Il plaide alors la négligence et dit avoir signé sans savoir qu’il s’agissait dans l’entreprise dans laquelle il possède des parts.
Chloé Gandolfo – France bleu Gironde