Ce qui se passe aujourd’hui est littéralement apocalyptique, les masques des puissants tombent les uns après les autres comme dans un rêve. Nous vivons aujourd’hui un rêve éveillé, en vérité je vous le dis. D’abord un responsable politique nigérian qui dénonce publiquement la tentative de corruption de l’antéchristique Bill Gates, à coups de millions de dollars, pour instaurer dans le pays l’obligation vaccinale. Ensuite un imam algérien infecté par le Covid-19 après avoir inlassablement prêché que les mécréants sont exactement ceux qui sont divinement punis par… le Covid-19 ! Enfin, pour finir « en beauté », Laeticia Aviah, la charmante cannibale, qui défendait obstinément la loi contre la haine en ligne et qui se retrouve accusée par ses ex-collaborateurs de comportements haineux, racistes, humiliants… !! N’en jetez plus, nous vivons bel et bien l’Apo-calypse, ce mot grec qui signifie « découvrement », « dévoilement », de la vérité évidemment.
Mes aïeux ! Au train où vont les choses, on va bientôt apprendre que Vincent Lindon fait fortune dans le trafic d’esclaves et que Macumba-Nabe soutient hystériquement le pire parasite juif qui puisse exister. Ah non merde, ça c’est déjà fait. Attendons un peu et on va apprendre par voie officielle que le protocole du professeur Raoult est finalement tout à fait efficace ! Et, toujours par voie officielle, qu’une conspiration israélite était derrière les attentats des tours jumelles… Bref. La très sainte vérité va illuminer le monde comme en échos au fiat lux originel. Nous allons expérimenter la vérité – en direct live comme dirait le grand philosophe Bruce Toussaint – car la vérité n’est pas un concept, que Socrate, Platon et Aristote tentèrent vainement d’énoncer. Voilà ce qu’il faudrait graver en lettres capitales sur le front de tout les philosophes : « LA VÉRITÉ N’EST PAS UN CONCEPT ». On ne peut pas concevoir la vérité, on peut seulement l’expérimenter. La vérité est subjective, la subjectivité ultime, universelle, énonçable que par le langage poétique. L’objectivation n’est qu’une subjectivation particulière. C’est ce que je me tuais à expliquer à mes idiots de profs gauchistes lors de ma thèse de doctorat de philo, en vain… Tous ces profs stériles intellectuellement qui n’enseignent que la stérilité intellectuelle et qui s’acharnent à lyncher toute fécondité intellectuelle… me font penser à cette formule de Pascal : « l’homme est un monstre incompréhensible ». Oui, incompréhensible, moi ce sont surtout leurs titres universitaires que je trouve totalement incompréhensibles. Totalitairement incompréhensibles.
“Pour être tout à fait clair, la destruction du mensonge sera le dernier spectacle, le plus beau.”
Ainsi donc la vérité va se manifester, le Messie arrive incessamment tel un grand feu de joie proclamant la vie retrouvée. D’ailleurs je voulais vous dire, Cymes, en verlan ça fait « Messie » ! Drôle, non ? Un faux Messie de plus. Il y a en ce moment une épidémie de faux Messie, c’est à peine croyable. Ils déclarent tous vouloir sauver l’humanité… Même Madonna s’y met en arborant un vêtement illustré d’un démon à cornes crucifié… Madonna, la Grande prostituée de l’Apocalypse ; tout fut prédit noir sur blanc en détails il y a deux-mille ans mais les gens n’y croient toujours pas ! Heureux ceux qui n’ont pas vu ni lu et qui ont cru. « Et l’un des sept anges qui tenaient les sept coupes s’avança et me parla en ces termes : viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui réside au bord des océans. Avec elle les rois de la terre se sont prostitués, et les habitants de la terre se sont enivrés du vin de sa prostitution. Alors il me transporta en esprit au désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires, et qui avait sept têtes et dix cornes. La femme, vêtue de pourpre et d’écarlate, étincelait d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations : les souillures de sa prostitution. Sur son front un nom était écrit, mystérieux : Babylone la grande, mère des prostituées et des abominations de la terre. Et je vis la femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus », Livre de l’Apocalypse, chapitre 17. Tous ces faux Messie ne peuvent augurer que du vrai Messie qui les démasquera implacablement. Très prochainement. À l’approche de la vérité le mensonge s’affole, devient hystérique, hurle comme un forcené ; jusqu’au dernier souffle le mensonge infligera des menaces de mort à la vérité, qui s’imposera inexorablement. Le Messie sera l’homme le plus simple qui puisse être, le moins démonstratif, le moins moralisateur, le moins dogmatique des prêcheurs du bien. D’ailleurs ses prêches seront d’une telle simplicité que peu le reconnaîtront ; il ne sera pas brillant dans son éloquence mais éclairera les cœurs et les esprits. « Il brille mais n’éclaire point », me disait un jour Hervé Ryssen à propos d’un gourou égalitaire et réconciliateur… Beaucoup ont une vision hollywoodienne du Messie, une vision spectaculaire. Celui-ci ne le sera pas, spectaculaire, il brisera précisément cette société du spectacle. Seul le mensonge peut se donner en spectacle, le spectacle est toujours le spectacle du mensonge ; la vérité, elle, ne peut se donner en spectacle, il y a ici antinomie. Pour être tout à fait clair, la destruction du mensonge sera le dernier spectacle, le plus beau.
Comme Ulysse accoutré en mendiant ne fut reconnu après son long exil que par son chien en revenant à Ithaque, le Messie ne sera reconnu que par les cœurs authentiques, les cœurs qui ne se mentent pas à eux-mêmes. Le Verbe messianique ne passera pas par la voie médiatique, le Verbe messianique n’aura précisément pas besoin de médiation ! Il luira gracieusement dans les ténèbres crépusculaires de la féodalité financière paroxystiquement criminelle. Croyez-le ou non, cette féodalité financière sera mise à nu, ses oripeaux humanistes philanthropiques seront déchirés, son épouvantable laideur se révélera sous les lambeaux de ses simulacres. L’heure est proche.