Le déséquilibre entre l’offre grandissante des hydrocarbures due, d’une part à une politique dynamique de l’OPEP qui s’emploie à relever les niveaux de production pour maintenir les recettes au dessus d’un seuil fatidique, d’autre part à une explosion de la production américaine de pétrole et de gaz de schiste, et une baisse sensible de la demande liée principalement à un ralentissement de l’économie chinoise, constitue la raison principale de la chute des prix de l’or noir.
Bien malin celui qui pourra établir un pronostic fiable quant à la fin de cette spirale dangereuse et l’établissement d’un équilibre sain pouvant permettre de relancer les économies respectives des pays producteurs et consommateurs. Car il faut bien comprendre que lorsque les prix sont trop bas, les recettes insuffisantes engrangées par les pays producteurs ne permettront plus de maintenir les importations au niveau qui était le leur avant la crise. Ce qui signifie que les pays industriels, gros consommateurs d’une énergie à bon marché, ne pourront plus exporter leur production. D’où la nécessité de trouver un juste prix. Tout se complique malheureusement lorsque la géopolitique s’en mêle, car souvent tout est orchestré pour affaiblir tel ou tel autre pays producteur, devenant menaçant en terme de leadership régional.
Les cours de l’or noir sont plombés par un excès d’offre et la Chine
Les cours du pétrole poursuivaient leur spirale baissière vendredi, le Brent se rapprochant de son plus bas niveau en six ans, lesté par les inquiétudes sur la santé économique de la Chine et plombé par un excès d’offre qui ne se résorbe pas.
Vers 19 h 15, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 45,16 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,46 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est donc tombé à son plus bas niveau, dépassant même le dernier plancher datant du 13 janvier 2015, lorsque les cours avaient atteint un minimum en six ans à 45,19 dollars. Le «light sweet crude» sous les 40 dollars
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 1,22 dollar à 40,10 dollars. Les cours de la référence américaine du brut ont chuté à 19 h 40 à 39,99 dollars le baril, un nouveau plus bas depuis mars 2009.
Les cours ont ainsi perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014, quand ils avaient atteint un pic annuel, plombés par une offre excédentaire, et ce malgré une amélioration de la demande stimulée par les prix bas.
AFP