Ce pont aqueduc millénaire témoigne du savoir-faire romain en matière de grands ouvrages d’art. Il a, certes, bénéficié depuis sa construction au premier siècle de notre ère, de travaux de restauration à différentes époques, mais sa présence majestueuse encore de nos jours, défie les outrages du temps et signe la supériorité du génie de ceux qui nous ont précédés. Il suffit de faire le parallèle entre cet ouvrage monumental ayant bravé les siècles et le pont de Gênes récemment sinistré après un peu plus d’un demi-siècle de vie, alors qu’il a été construit, nous dit-on, selon les normes et les données de la science moderne. La différence réside aussi dans le fait que ceux qui ont eu à construire le pont du Gard n’avaient pas à obéir à de vulgaires considérations de rapport financier et de gain, après à un avis d’appel d’offres comme cela a été le cas pour le pont de Gênes, faisant jouer la concurrence, avec pour conséquence inéluctable la triche au détriment de la qualité de l’étude, des travaux et des matériaux. C’est ce qui nous fait dire que le monde moderne a véritablement failli.