Alors que certains continuent de faire accroire que l’on peut boire intelligemment, cette étude sur un très large panel de Français – 200 000 de 18 à 64 ans – démontre exactement le contraire. Il est question ici de millions de Français alcooliques ou quasiment alcooliques. Il est question également de dizaines de milliers de morts par an, d’accidents de la circulation, de malformations de fœtus et de désordre social d’une extrême gravité.
Une enquête intitulée « cohorte Constances », conduite par le gouvernement sur quelque 200 000 Français, âgés de 18 à 64 ans, a mis en évidence la consommation trop importante de nombreuses personnes.
Les résultats : 36% des hommes de moins de 35 ans, soit plus d’un tiers des personnes masculines interrogés pour l’étude, ont un usage dit « à risque » de l’alcool. C’est-à-dire dangereux pour leur santé, ou sont même carrément dépendants. Chez les femmes du même âge, cette proportion est de 15%.
Si le vin est la boisson la plus consommée en France, il l’est peu parmi les 15-25 ans.
La bière et les alcools forts sont davantage consommés par les jeunes.Les professionnels du secteur des boissons alcoolisées ont développé des stratégies marketing en direction des jeunes consommateurs, attirés par les saveurs sucrées. Ces produits sont des mélanges de différents types d’alcool, de jus de fruits ou de sodas, dont la teneur en sucre, souvent élevée, masque le goût de l’alcool. Les nouveaux consommateurs, habitués à l’alcool grâce à ces produits, peuvent ensuite « évoluer » vers d’autres types de boissons alcoolisées et entretenir ainsi ce marché.Les équivalences d’alcool :
Il y a la même quantité d’alcool dans un demi de bière, une coupe de champagne, un ballon de vin, un verre de pastis, etc.1 verre standard = 10 g d’alcoolLe verre d’alcool standard contient 10 g d’alcool pur ou encore 1,25 centilitre d’alcool pur quel que soit le produit alcoolisé.Inégaux face à l’alcool.
Face à la consommation d’alcool, chacun réagit différemment selon sa corpulence, son état de santé physique et psychique, que l’on soit un homme ou une femme, et selon le moment de la consommation. Le seuil de tolérance dépend donc de la personne et du contexte.
En France, 49 000 décès par an sont attribuables à l’alcool (source OFDT).
En effet, une consommation régulière, quand elle est excessive, augmente le risque de nombreuses pathologies tel que cancers (notamment de la bouche, de la gorge, de l’oesophage…), maladies du foie (hépatite, cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, maladies neurologiques, troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).La personne peut devenir incapable de réduire ou d’arrêter sa consommation, sous peine de malaise, de souffrances psychologiques et/ou physiques.De nombreux symptômes peuvent apparaître lors de la consommation ou de l’arrêt comme la tristesse, des troubles du sommeil, une irritabilité ou encore tremblements, sueurs, anorexie, troubles du comportement. Ces troubles peuvent s’accompagner de difficultés majeures d’ordre familial, relationnel, social, professionnel, sanitaire et judiciaire.
L’Est éclair