C’est toujours la même technique. On laisse se dégrader un service public pour enfin pouvoir le brader à des sociétés privées et les engraisser toujours plus. C’est ce qui a été fait avec les autoroutes sous Dominique de Villepin, et maintenant ça va être le tour des routes nationales. Il faut également bien comprendre que la privatisation est totalement faussée étant donné que les grandes entreprises se mettent d’accord sur les tarifs et que ça ne pousse jamais à la baisse mais toujours à l’augmentation.
C’est justement ici que le rôle de la révolte légitime des gilets jaunes va prendre tout son sens et son importance car il sera beaucoup plus compliqué à ces multinationales de continuer d’escroquer le peuple de la sorte.
Treize ans après la privatisation, 2 600 kilomètres d’autoroutes n’ont pas encore été concédés au privé.
Ces portions intéressent forcément le secteur autoroutier. « Il y a toujours eu la volonté de travailler sur des extensions de réseau », témoigne Lionel Leullier présent dans le secteur depuis plus de 15 ans. « C’est ce qu’on appelait la politique des petits bouts. Avoir du réseau à gérer en plus, avec de petits morceaux de réseaux non concédés qui peuvent être adossés au réseau concédé, soit par une extension de la durée des concessions, soit par un péage complémentaire. »
Faute de crédit, l’état du réseau non concédé se dégrade. « Les responsables de sociétés d’autoroutes que j’ai rencontrés m’ont clairement dit qu’elles étaient intéressées par l’idée d’élargir le champ de leurs concessions (autoroutes ou transversales), confirme le sénateur centriste Hervey Maurey. Elles partent du constat qu’aujourd’hui l’état des voiries non concédées n’est pas satisfaisant. Du coup, les sociétés…DOCUMENT | Note de l’Association des sociétés française d’autoroutes sur « le transfert du réseau routier national au secteur concédé. »
ASFA – Note sur le transfer… by on Scribd
Interrogé sur ce point, le président de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes, Arnaud Hary, confirme que le réseau national intéresse le secteur, mais uniquement les portions qui pourraient à terme être transformées en autoroutes. « Chaque fois que l’État décidera d’aménager son réseau de routes nationales et de le transformer en autoroutes concédées, les sociétés d’autoroutes répondront présent, assure Arnaud Hary. Prenons l’exemple de la route Centre-Europe Atlantique (RCEA), entre Mâcon, Limoges et Poitiers : l’État a décidé de transformer 100 kilomètres de routes nationales en autoroutes…