Si l’on ne peut que se féliciter de l’adoption par le CHU El Hadi Flici d’El-Kettar (Alger), du protocole thérapeutique préconisé par le Pr Didier Raoult, patron de l’IHU Méditerranée Infections, qui semble déjà donner des résultats encourageants, les médecins en charge de cette structure devraient rejoindre les recommandations de leur collègue, le Pr Mansour Brouri qui sont d’ailleurs celles du Pr Didier Raoult au sujet du recrutement des patients qui devrait être élargi à tous les positifs au test de dépistage, au lieu de ne concerner, comme c’est le cas actuellement, les cas modérés à graves seulement. En effet, lorsque les poumons sont déjà atteints et altérés, il est pratiquement trop tard et les résultats espérés ne sont pas toujours au rendez-vous, surtout lorsqu’on est face à des comorbidités.
Curieusement, les médecins conseillers d’Emmanuel Macron, ayant tissé des liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique – notamment avec les fabricants des antiviraux inclus dans l’étude, à savoir « Ritonavir » et « Liponavir » ont décidé dans leur essai Discovery de ne prescrire l’hydroxychloroquine que dans les cas graves, sachant à l’avance que les résultats seront médiocres, voire mauvais. C’est une façon indirecte de favoriser les antiviraux dont les prix prohibitifs vont transformer cette pandémie en poule aux œufs d’or, avec des effets secondaires souvent graves et des résultats peu convaincants.
C’est la raison pour laquelle les Algériens devraient éviter de tomber dans ce piège et n’écouter que la voix du bon sens et de leurs intérêts, sachant que l’hydroxychloroquine est une molécule parfaitement connue des médecins, dénuée d’effets secondaires lorsqu’elle est bien administrée et surtout produite localement et très peu onéreuse comparée aux antiviraux.
L’hôpital El Kettar dispose de trois services d’infectiologie, dont celui dirigé par le Pr Achour où 21 patients sont hospitalisés.
Les résultats des tests des patients traités à la chloroquine sont attendus et de nombreux spécialistes ont applaudi la décision prise par le comité d’experts au ministère de la Santé.
Alors que des spécialistes appellent à généraliser la chloroquine à tous les cas positifs, les résultats des 8 premiers patients traités à l’hydroxychloroquine pendant six jours à l’hôpital El Kettar seront connus incessamment.
Les prélèvements pour les tests de contrôle ont été effectués hier. « Le traitement a été introduit dès la validation par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière du protocole thérapeutique, le 23 mars dernier, dans notre service doté de 36 lits », signale le Pr Nassima Achour, chef de service d’infectiologie à l’hôpital El Kettar, et de préciser que le traitement est indiqué dans les formes modérées et sévères.
« Dès qu’il y a présence d’une pneumonie confirmée par l’imagerie, les patients sont mis sous antibiothérapie à laquelle nous ajoutons selon les cas l’hydroxychloroquine, et ils sont mis sous surveillance. Actuellement, les huit patients évoluent bien.
Des tests de contrôle ont été effectués et nous attendons les résultats », a-t-elle ajouté, en soulignant que les résultats des tests de dépistage sont désormais transmis rapidement via internet dans le cadre d’un réseau reliant les services d’infectiologie des différents hôpitaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
« Les fichiers relatifs aux dossiers des malades sont remplis et transmis directement au temps T à la cellule de suivi au ministère de la Santé pour avoir les données dans les plus brefs délais », a ajouté le Pr Achour.
À noter que l’hôpital El Kettar dispose de trois services d’infectiologie, dont celui dirigé par le Pr Achour où 21 patients sont hospitalisés. Les résultats des…
Photo d’illustration : Entrée du CHU El Hadi Flici d’El-Kettar, Oued Koriche (Alger) – El Watan
Djamila Kourta
El-Watan29 mars 2020